Homoparentalité : la société s'apaise

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Un an et demi après l’adoption de la loi Taubira, l’Association des Familles Homoparentales (ADFH) a souhaité mesurer l’évolution des positions des Français sur l’homoparentalité et tout particulièrement sur les questions de la PMA et de la GPA.

Réalisée du 29 septembre au 1er octobre 2014 auprès d’un échantillon national représentatif de 1 000 Français âgés de 18 ans et plus, cette enquête IFOP s’avère riche en enseignements :

1 - La loi Taubira

A l’heure où certaines personnalités de l’opposition appellent à une abrogation de la loi Taubira en cas de retour de la droite au pouvoir, on observe que cette proposition est majoritairement rejetée par l’opinion : 57% des Français sont opposés à ce que l’on supprime la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe.

2- La PMA

L’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA), actuellement réservée aux seuls couples hétérosexuels souffrant d’un problème de stérilité, est également soutenue par l’opinion française : 53% des Français se disent favorables à l’élargissement de la PMA aux couples de lesbiennes, soit une proportion en hausse de 6 points par rapport à la dernière mesure de l’Ifop réalisée en plein débat sur le « Mariage pour Tous » (47% en janvier 2013).

Plus d’un Français sur deux (57%) approuvent d’ailleurs l’avis de la Cour de cassation autorisant l’épouse d’une mère ayant eu recours à une insémination artificielle à l’étranger à adopter l’enfant ainsi conçu.


3 - La GPA

Contrairement à certaines idées reçues, la majorité des Français (55%) est favorable au principe d’autorisation de la GPA en France dans un cadre réglementé, sachant qu’elle est interdite à tous les couples, quel que soit leur statut marital ou leur orientation sexuelle.

Les Français sont encore plus nombreux (60%) à souhaiter que le recours à une mère porteuse soit autorisé pour les couples d’hétérosexuels.

Ils restent en revanche majoritairement opposés (à 59%) au fait d’autoriser la GPA pour les couples d’homosexuels

De même, les personnes interrogées s’avèrent très partagées à propos de la récente décision de la CEDH validant la filiation d’enfants nés d’une GPA réalisée à l’étranger : 51% l’approuvent, 49% la désapprouvent.


4 - L’homoparentalité

On observe une acceptation croissante du principe d’homoparentalité si l’on en juge par la proportion de Français estimant qu’un enfant peut s’épanouir de la même manière dans une famille avec deux parents du même sexe que dans une famille avec un père et une mère (52 à 54%, contre 38% en juin 2000). A noter que leur point de vue sur le sujet varie peu en fonction du type de couple homosexuel : 54% des personnes interrogées estiment qu’un enfant peut s’épanouir de la manière avec deux mères, contre 52% avec deux pères.

Pour six Français sur dix (61%), un couple d’homosexuel-le-s vivant avec ses enfants constitue aujourd’hui une famille à part entière.

  • Publié le 5 octobre 2014

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