Barack Obama face à l'ingratitude de l'opinion

D'ordinaire, l'économie fait le succès électoral. Probablement pas en 2014. C'est une forme caricaturale de l'ingratitude de l'opinion moderne car Barack Obama a remarquablement redressé une économie qui était en feu à son arrivée à la Maison Blanche.

Il importe de se rappeler des éléments suivants du début 2008.

Tout d’abord, la situation de l’emploi. Les Etats-Unis engagent alors leur plongée dans des chiffres records de chômage.

Le retour de l’inflation est la seconde préoccupation. Les ménages sont très sensibles aux variations des prix et tout particulièrement aux prix des carburants. Les Etats-Unis sont alors sur une inflation de l’ordre de 4 % sur le plan annuel.

Le troisième sujet concerne la crise immobilière. Le tournant en l’espèce a été le début du second semestre 2005. Les ménages subissent plusieurs impacts majeurs. Leur patrimoine est érodé par la baisse des prix s’ils sont propriétaires de leurs maisons. Mais surtout, les difficultés à honorer les échéances d’emprunts ont entraîné une multiplication des saisies.

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La quatrième préoccupation concerne la situation des finances publiques. Lors du second mandat de Bush, elles ont connu une détérioration considérable. Les baisses d’impôts décidées lors du premier mandat de Bush, le ralentissement de la croissance et les conséquences financières de la guerre en Irak ont provoqué une envolée du déficit public qui devrait dépasser les 3 % du PIB dès le début 2009.

Le cinquième sujet important en ce domaine concerne la déprime du secteur automobile. Les constructeurs ont pris conscience de la nécessité d’un changement de modèle économique. Les décisions prises par General Motors sont emblématiques d’un total retournement de positionnement.Dans les Etats où cette industrie est concentrée, à l’exemple du Michigan, le taux de chômage progresse de façon accélérée pour dépasser désormais les 7 % ce qui est rarissime.

Le sixième dossier concerne la politique commerciale des Etats-Unis. Au moment où les déficits se creusent, la tentation protectionniste se fait jour en conditionnant les accords de libre-échange à des critères sociaux ou environnementaux.

Le dernier dossier demeure celui du système de santé. C’est le maillon faible du dispositif Américain. Il est coûteux et peu efficace. 47 millions de personnes ne disposent pas d’assurance santé.

Ces faits montrent que les Etats-Unis sont en 2007 dans une situation très préoccupante que la crise de septembre 2008 va ponctuer.

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Barack Obama a remis l'économie en selle. Bon nombre des marqueurs sont revenus à des niveaux positifs habituels. Ce redressement est digéré par l'opinion qui est passée à d'autres sujets dont les questions internationales.

  • Publié le 31 octobre 2014

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