2016 : Barack Obama ou le prochain referendum sur le climat

Les récentes élections intermédiaires appellent trois commentaires majeurs :

1) Elles ont été dominées par un micro-climat marqué par la sanction du "style Barack Obama". Les votes des primaires ont donc été très ponctuels et ne méritent pas des leçons à caractère général et durable.

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2) Le contexte politique américain demeure d’une terrible continuité. Les médias et les «rivages» (cotes Est et Ouest) créent ou amplifient des modes qui ne sont pas nécessairement celles de l’Amérique profonde.

3) La course à la notoriété précède toute candidature crédible. L’acquisition de cette notoriété coûte tellement cher que l’avantage «mécanique» au sortant devient considérable. On devrait d’ailleurs parler de l’avantage «aux sortants» car la course sénatoriale devient de plus en plus la compétition entre un Sénateur sortant et une autre personnalité déjà dotée d’un mandat important (ancien Gouverneur, Congressman, ancien candidat ….).

Derrière ce sentiment de continuité politique, il y a d’abord des contraintes techniques.

Faire campagne, c’est d’abord réunir une logistique efficace :
- réseaux,
- fichiers segmentés,
- adresses mails,
- moyens humains de campagne,
- collaborateurs compétents,
...

L’électorat qui fera la différence est de plus en plus flottant, voire plus simplement éloigné des considérations partisanes.

Il importe donc de parvenir à le contacter puis à l’intéresser ; ce qui est loin d’être gagné.

C’est dans cette conquête de l’indécis que se joue le résultat.
Pour y parvenir, cela demande un déploiement de moyens considérables :
- phoning,
- routages,
- porte à porte,
- Internet,


Mais sur le fond, il faut surtout simplifier le vote. Il faut transformer le vote en un referendum sur une question précise.

Barack Obama annonce le referendum qui peut être la chance pour les démocrates en 2016 : le climat.

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Ce thème mobilise leurs donateurs, leurs électeurs et tout particulièrement les jeunes tandis qu'il renvoie les républicains dans des travers très rétrogrades.

Barack Obama est en train de remarquablement jouer son rôle de président sortant à la fin de son second mandat : positionner la base culturelle de la prochaine élection.

  • Publié le 12 novembre 2014

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