2016 : Hillary Clinton passe à l'offensive

  • Hillary Clinton

Hillary Diane Rodham Clinton est une des personnalités les plus controversées des Etats-Unis. Dés la campagne pour la présidentielle de 1992, son tempérament faisait les gros titres au point parfois de réduire son époux au statut d’instrument du goût du pouvoir de cette avocate talentueuse.

Née à Chicago le 26 octobre 1947, Hillary Clinton était la fille aînée d’un couple républicain. Après son passage par la prestigieuse université de Wellesley, elle intègre Yale où elle rencontre son futur époux.

Secretary Clinton Is Presented With a Football Helmet

A la sortie de Yale, elle devient une avocate rapidement renommée et participe d’ailleurs à l’équipe de juristes qui intervient dans la procédure d’impeachement du Président Nixon.

En 1978, son mari est élu Gouverneur de l’Arkansas dont elle devient ainsi « la Première Dame » multipliant les initiatives à destination des enfants, des hôpitaux et s’investissant beaucoup dans la valorisation des programmes d’enseignement de l’Etat.

Le même interventionnisme a caractérisé sa présence à la Maison Blanche où elle prend en charge un groupe de travail chargé de conduire une réforme du système de santé. Mais de déclarations trop péremptoires en montages trop compliqués, cette réforme ne verra jamais le jour ce d’autant plus qu’entre temps est née l’affaire Lewinsky. Les brouilles, les menaces de séparation se multiplient.

Puis en 2000, elle se présente au siège de Sénateur de l’Etat de New York.

C'est le début de sa "reconstruction".

Pendant plusieurs semaines, elle est supposée affronter Rudolph Giuliani et son élection s’annonce alors délicate. Mais le candidat républicain devant faire face à la même époque à des soucis personnels familiaux et de santé renonce à conduire sa candidature à son terme. Le chemin ainsi libéré, Hillary Clinton est élue Sénateur le 07 novembre 2000 avec 56 % des voix.

Au Sénat, elle corrige significativement son image, la recentre mais surtout apparaît comme une véritable professionnelle intervenant sur les sujets majeurs.

Puis elle s'engage dans les primaires 2008. Mais c'est l'échec.

Une fois de plus, elle atteste de ses capacités de rebond en devenant une Secrétaire d'Etat remarquable.

Puis, elle se retire pour se re-préparer à la présidence.

Elle vient de faire connaitre son équipe de campagne. Au cours des dernières semaines, Hillary Clinton a désigné les principaux responsables de sa campagne, à commencer par le président (John Podesta), le directeur (Robby Mook), le stratège (Joel Benenson), le conseiller médias (Jim Margolis) et la directrice des communications (Jennifer Palmieri).

Benenson et Margolis ont en commun d'avoir travaillé au sein des deux campagnes présidentielles de Barack Obama. Podesta et Palmieri ont pour leur part travaillé avec Obama à la Maison-Blanche, le premier à titre de conseiller et la deuxième en tant que directrice des communications. Podesta a également servi comme chef de cabinet de la Maison-Blanche sous Bill Clinton.

Âgé de 35 ans, Mook est le plus jeune du groupe et aussi le seul à avoir travaillé pour Hillary Clinton lors de sa campagne de 2008. Il a notamment retenu l'attention en orchestrant les victoires de l'ex-première dame lors des primaires du Nevada, de l'Ohio et de l'Indiana.
Il lui faut désormais choisir le local de campagne.

Maintenant, elle communique sur les choix possibles de quartier général pour sa campagne.

Mais les circonstances peuvent ne pas lui être aussi favorables qu’il n’y paraît.

Tout d’abord, les Etats-Unis aiment le changement lors de la présidentielle qui marque toujours un «nouveau départ». Le retour vers une «Présidence Clinton» est encore très chargé d’émotions contrastées.

Ensuite, la vague actuelle va à des profils plus charismatiques de personnalités au cursus à la fois plus «frais» mais surtout plus représentatifs des carrières qui incarnent le «rêve américain».

Enfin, les sondages montrent qu’Hillary Clinton a toujours un « souci » avec les milieux populaires. Elle apparaît comme une «femme politique de Washington» ; ce qui est loin de constituer une bonne image de marque.

Le chemin sur la Maison Blanche est loin d'être facile et assuré. Une campagne électorale rude l'attend.

  • Publié le 9 février 2015

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