Et si la France remettait en cause ses scrutins à deux tours ?

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La France est en pleine crise de régime. Les institutions de 1958, construites en réaction face à l'instabilité de la IVème République, semblent de plus en plus décalées par rapport au fonctionnement moderne.

Parmi les nombreuses questions à poser doit figurer celle des scrutins à deux tours.

Le scrutin à deux tours n'est pas une fatalité. En Grande Bretagne, au Canada, les législatives à venir sont organisées sur un scrutin à 1 tour.

La présidentielle américaine vit sur le rythme d'un scrutin à 1 tour. La liste de tels exemples est longue. Ces démocraties ne se portent pas plus mal que la démocratie française.

Comment vivent les actuels scrutins à deux tours en France ? C'est l'union des désaccords au second tour (UMP + PS) pour battre celui qui est arrivé en tête au 1er tour (FN).

Qui peut sérieusement défendre qu'un tel scrutin est sain ?

Le parti qui arrive en tête est battu, donc pas représenté, par une coalition des contraires.

C'est un dispositif qui est le contraire même d'un fonctionnement démocratique sérieux.

Parce qu'un scrutin à 1 tour appelle les électeurs à la responsabilité sans faculté de repêchage, ce dispositif modifierait certainement des pratiques qui aujourd'hui sont peu dignes de la démocratie. C'est aussi peut-être la seule façon pour conduire les formations politiques à gérer plus démocratiquement l'avant 1er tour (primaires pour désignation des candidats) ?

Ce qui est sûr, c'est que l'actuel dispositif français est arrivé à un fin de cycle avec le pourcentage du FN.

1 électeur sur 3 ne peut plus être non représenté par la coalition de 2 électeurs sur 3 qui avaient exprimé toutes leurs différences au 1er tour.

C'est l'un des volets pratiques qui sera posé après le 22 mars, si le 22 mars est marqué par le séisme politique actuellement annoncé.

  • Publié le 15 mars 2015

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