Virginie Calmels et le vrai risque pour Alain Juppé

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Dans les actuels commentaires sur la primaire UMP à venir, il y a souvent une étape oubliée rapidement : les régionales de mars 2015.

Et dans cette étape, il y a un scénario qui mérite l'attention : l'UMP fait un score remarquable aux régionales avec des gains emblématiques dans de nombreuses régions mais dans la Région Aquitaine la liste conduite par Virginie Calmels est battue.

Virginie Calmels invitée de « La Relève » du journal Les Échos

Comment une défaite pour une très proche d'Alain Juppé serait-elle alors interprétée ou pire encore ressentie par les militants UMP au moment même où la primaire prendra un autre rythme ?

Les attaques ne fuseraient-elles pas sur le thème de celui qui veut conquérir la France mais qui est ... battu chez lui ?

C'est tout le risque politique énorme pris par Alain Juppé avec l'implication d'une proche qui certes présente toutes les qualités techniques, personnelles, professionnelles mais qui va s'exposer pour la première fois à ce point dans une vraie élection politique.

On voit bien actuellement les postures prises par les différents candidats et par contrastes les impasses dans lesquelles leurs concurrents souhaitent les enfermer.



Les concurrents d'Alain Juppé veulent positionner l'ancien Premier Ministre comme le champion de sondages mais pas celui des urnes. Des médias nationaux commencent d'ailleurs à colporter assez facilement cet angle d'attaque en indiquant que ceux qui feraient sa force dans les sondages sont des électeurs qu'il ne retrouverait pas dans les urnes lors d'une vraie campagne électorale.

Les scores des départements de la région Aquitaine en mars 2015 ont déjà ouvert ce front avec des commentaires à peine voilés sur le thème "observez où la France est restée rose ...".

Sous cet angle, la responsabilité politique de Virginie Calmels est considérable parce que la course vers la primaire se vit étape par étape comme les cantonales de mars 2015 viennent de le montrer, si besoin était. Nicolas Sarkozy est sorti des départementales avec un statut politique totalement différent de l'entrée en campagne départementale. Les régionales n'échapperont pas à cette logique.

  • Publié le 19 mai 2015

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