David Cameron et l'interdiction des sondages dans les 3 dernières semaines avant le vote

  • Sondages
  • David Cameron

La démocratie moderne est-elle trop influencée par l'impact des sondages ? Des membres éminents de l''équipe de campagne de David Cameron posent la question avec sérieux.

Et si une partie déterminante des élections se fixait non plus en fonction des programmes mais en fonction des sondages ? En réaction aux tendances données par les derniers sondages ?

David Cameron works on his Europe speech

C'est un sujet qui mérite l'attention.

L'écart entre les sondages et les votes définitifs laisse prise à une analyse facile, superficielle : les sondeurs se sont trompés.

Une autre approche plus subtile mais plus grave démocratiquement : l'opinion a beaucoup bougé entre le vote et les derniers sondages publiés.

Et c'est cette dernière approche qui correspond à la réalité de la technique. C'est facile de condamner les sondeurs qui ont mauvaise presse. C'est facile aussi de ne pas s'interroger sur une opinion aussi mobile, infidèle face aux convictions.



La réalité, c'est qu'un pourcentage trop élevé fixe désormais sa position au tout dernier moment et qu'il le fait en intégrant les tendances des sondages qu'il va corriger ou amplifier selon les circonstances.

La question de la réglementation des sondages dans les trois dernières semaines avant vote se pose désormais avec beaucoup d'acuité pour protéger l'opinion contre des mouvements d'humeurs.

  • Publié le 22 mai 2015

Partagez cet article :

Exprimez votre avis :