Angelina Jolie ou le marketing des causes
En tentant de relancer sa campagne, Hillary Clinton a montré le seul argument neuf de sa campagne pour l'instant : devenir la première femme Présidente. Elle s'attaque à un autre "rêve" après qu'en 2008 les Etats-Unis aient franchi celui du premier Président métis.
Jusqu'à ce jour, l'ex First Lady ne parvient pas à réveiller la campagne. Elle apparaît usée, agitant les casseroles de son époux, refusant de s'expliquer sur des arbitrages personnels (emailgate) ... Par sûr qu'à la longue tous ces obstacles ne la conduisent pas à un échec comme ce fut déjà le cas en 2008 face à Obama ?
En revanche, il est une personnalité qui mérite l'attention : Angelina Jolie.
Depuis Ronald Reagan, le temps des moqueries au sujet des comédiens est passé. Le Président doit faire vivre et défendre des symboles. C'est une gestion nouvelle de la fonction présidentielle qui administre peu mais devient le drapeau de causes.
C'est justement ce que fait déjà Angelina Jolie et avec un succès remarquable.
Elle a changé le regard sur certains actes face au cancer des seins des femmes. Superbe succès !
Sur l'Afrique, elle porte un message dont on peut s'étonner qu'elle soit la seule à le formuler ainsi tant certaines causes devraient mobiliser toute la communauté internationale. Elle vient de se mobiliser contre le viol des femmes à la veille du sommet africain. Elle a appelé les chefs d'État africains à agir contre «l'impunité quasi-totale» dont bénéficient les auteurs de viols dans les zones de guerre, à la veille du 25e sommet de l'Union africaine (UA) à Johannesburg.
«La violence contre les femmes reste considérée comme un crime mineur», a déploré Angelina Jolie envoyée spéciale du Haut commissariat aux Réfugiés (HCR). «Les groupes armés l'utilisent comme arme à cause de son impunité quasi-totale».
«Il est clair que ce n'est pas un problème africain mais mondial, mais peu d'endroits ont autant souffert que l'Afrique», a-t-elle ajouté, lors d'un déjeuner-débat avec des ministres ouvert à la presse, en prélude au sommet de l'Union africaine (UA).
Une situation d'autant plus forte que des troupes des Nations Unies sont désormais exposées à des griefs forts en la matière.
Puis ce fut au tour de la cause de défense des réfugiés.
Par étapes très cohérentes, c'est peut-être l'éclosion progressive de celle qui pour 2020 peut mener la première candidature pour devenir la première Présidente, sujet qu'elle refuse d'exclure actuellement ...
Ce qui sûr, c'est qu'Angelina Jolie construit progressivement une histoire de l'Amérique porteuse des belles causes internationales qui devrait lui valoir une place croissante sur l'échiquier politique américain. Alors jusqu'où quand les images font la politique ...?