#Charleston : le retour de l'Obamamania : mettre la crise en crise
La question est simple : quand est arrivé le commencement de la fin pour les primaires 2016 ?
Quand l'opinion a pris conscience de la faiblesse des candidatures pour les primaires en comparaison du style de Barack Obama.
Aucun candidat n’avait le charisme nécessaire pour dépasser les lignes établies sur la base du mandat de Barack Obama.
Avec Charleston, l'Obamamania est revenue en surface.
Historiquement, cette Obamamania est intervenue en trois étapes.
Au début, alors même que tout le monde croyait que l’élection 2008 serait celle d’Hillary Clinton, un petit cercle savait que ce Sénateur disposait de ressources personnelles hors du commun, par son parcours personnel comme par son charisme dont ses capacités oratoires.
Cette première étape fut celle du «faire part de naissance». La presse accompagnait l’audace de ce candidat de commentaires bienveillants mais concluait généralement que «ce serait pour la présidentielle d’après» (2007).
La seconde étape fut l’audience populaire imprévisible qui allait donner les moyens humains et financiers nécessaires pour livrer une bataille performante dans le cadre de la primaire démocrate contre la «machine Clinton».
Cette seconde étape fut celle de l’appropriation collective de la candidature d’Obama (2008).
La dernière étape fut celle de la crise financière où le candidat supposé inexpérimenté a donné l’exemple du message clair lisible, serein face aux improvisations du candidat Républicain qui justement se prévalait de son expérience comme valeur ajoutée.
Lors des trois dernières semaines avant le vote, la comparaison fut alors terrible.
Alors qu’en période de crise profonde, nous pensions que le candidat «inexpérimenté» allait perdre pied, nous avons assisté à la reconnaissance d’un tempérament serein, calme, rassurant.
Barack Obama avait montré sa capacité à mettre la crise en crise. Et chaque rebond dans sa présidence a été sur cette base. Des temps extraordinaires à l'occasion desquels il trouve le ton, les mots, les gestes qui changent la donne.
Charleston et "Amazing Grace" sont de cet ordre. Le moment où l'opinion voit le talent d'un Président hors du commun qui rassemble sur des bases hors du commun.