Donald Trump face à l'internationalisation de la campagne

  • Hillary Clinton
  • Jeb Bush
  • Donald Trump

Que deviendra le "show Donald Trump" quand il sera question de parler des grands dossiers internationaux ? C'est l'éventuel point faible.



C'est probablement la raison pour laquelle Jeb Bush et Hillary Clinton commencent à mettre l'EI sur le devant de la campagne.

Selon Jeb Bush, l'administration Obama a permis l'émergence du groupe État islamique en retirant trop tôt les troupes américaines d'Irak.

«C'était une erreur fatale», a-t-il indiqué lors d'un discours de politique étrangère en Californie à la Reagan Library, dénonçant «une précipitation aveugle».

«Où était Madame Clinton pendant tout ce temps?», a-t-il interrogé, faisant remarquer qu'elle ne s'était rendue qu'une fois en Irak lorsqu'elle était à la tête de la diplomatie américaine.

L'Irak avait beaucoup pesé dans les primaires démocrates en 2008 face à Barack Obama.

En 2002, Clinton, alors sénatrice de l'État de New York, avait voté en faveur de l'invasion, estimant par la suite que cela avait été une erreur.

Mardi, son équipe de campagne est montée au front pour défendre son bilan.

Son conseiller en politique étrangère Jake Sullivan - qui pourrait devenir son conseiller à la sécurité nationale si elle était élue - a accusé Jeb Bush de s'essayer à «une tentative audacieuse de réécrire l'histoire».

«(Les républicains) ne peuvent échapper à leur responsabilité» en la matière, a-t-il affirmé, ajoutant que l'EI était issu d'Al-Qaïda en Irak, qui a pris de l'ampleur pendant l'occupation américaine.

L'EI s'est développé dans le pays «en enrôlant d'anciens officiers militaires sunnites - des officiers de l'armée (de Saddam Hussein) que le gouvernement de George W. Bush a dissoute», a estimé M. Sullivan.

C'est peut-être l'émergence des dossiers internationaux qui permettra de mettre Donald Trump en difficulté au moment où rien ne semble devoir le fragiliser ?

  • Publié le 12 août 2015

Partagez cet article :

Exprimez votre avis :