Mitt Romney et le soutien à Donald Trump

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L'expression de Mitt Romney face à la désignation éventuelle de Donald Trump est très significative de l'embarras de "dignitaires" du Parti Républicain.

Tout d'abord, les relations entre Mitt Romney et Donald Trump n'ont jamais été bonnes. Ce sont deux profils et deux tempéraments quasi à l'opposé. Et Donald Trump n' a pas été compréhensif envers Mitt Romney ni pendant la campagne de 2012 et encore moins après la campagne de 2012.

Sondages : Mitt Romney est aujourd'hui jugé comme le candidat qui gèrerait le mieux les États-Unis s'il avait gagné la présidentielle 2012 (référence sondage Quinnipiac University ).

Il faut avoir à l'esprit que les proches de Mitt Romney considèrent que sa campagne 2012 lui a été "volée". Ils ne parlent pas de la victoire mais de la campagne. Pour eux, Mitt Romney n'a jamais pu se présenter sous ses vraies couleurs. La raison : il a dû composer avec des ultras qui dans la campagne ou à l'extérieur soufflaient sur les braises et rendaient la campagne impossible.

Mitt Romney devait courir après ces ultras et ne pouvaient travailler pour s'adresser aux modérés. C'est tout le contraire de ce qu'il avait conduit à Boston pour et dans sa fonction de Gouverneur.

Donald Trump a compté dans ces ultras. A cette époque, depuis son bureau, Donald Trump comptait les points, donnait les leçons.

Donc Mitt Romney n'a aucune intention de favoriser Donald Trump.

En conséquence, que dit-il :

1) "je ne pense pas et je ne souhaite pas qu'il soit désigné comme candidat Républicain",

2) "mais s'il est désigné, je le soutiendrai".

C'est là où Trump montre qu'il est un fin tacticien. En signant son engagement à ne pas se présenter en dehors du Parti Républicain, Donald Trump a privé ses "faux amis" de l'argument interne pour justifier leur position de non-soutien à son égard.



Et de surcroît comme Trump bâtit sa progression dans la rupture avec la classe politique classique, il marginalise des ex-candidats dont il sait très bien qu'ils ne lui seront favorables que du bout des lèvres et encore.

Sous cet angle, on voit très bien que Trump a remarquablement conçu sa campagne en ayant aucune impulsivité mais un coup d'avance.

  • Publié le 5 octobre 2015

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