Ségolène Royal s'engage sur les traces de François Mitterrand pour rénover le Parti Socialiste.

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Comme "l'euphorie" de François Bayrou au soir du premier tour annonçait la création du Mouvement Démocrate et la renaissance d'un vote centriste, "la joie" de Ségolène Royal au soir du second tour semble donner une nouvelle grille de lecture dont la finalité n'est probablement pas le 6 mai 2007. Le prochain meeting de remerciement à La Courneuve pourrait préciser ce scénario d'un "reculer en 2007 pour mieux sauter en 2012".

"Quelque chose s'est levé qui ne s'arrêtera pas", Ségolène Royal semblait alors "soulagée" de cette défaite comme si la victoire aurait été le pire des scénarii pour construire un projet ou engager des réformes en ménageant la gauche de la gauche et le centre.

Le Parti Socialiste cherche "à limiter la casse" aux législatives pour apparaître comme une opposition forte pouvant bloquer l'élan de reforme de Nicolas Sarkozy mais sans en arriver à la cohabitation pour ne pas supporter le poids du bilan en 2012.

2007 ne saura donc pas 1981 mais davantage 1974 pour Ségolène Royal qui n'a pas "changé de braquet" au lendemain de son investiture, conduisant la gauche dans le mur mais avec un "vote conscient" lui offrant le statut de candidate du rassemblement.

Des législatives serrées, un mandat qui sera celui de l'affrontement pour Nicolas Sarkozy avec les syndicats et une modernisation de la gauche, les 5 ans à venir semble ceux de la construction d'une victoire annoncée.

  • Publié le 8 mai 2007

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