Quelle marge de manoeuvre pour François Bayrou et son Mouvement Démocrate ?

A la veille du conseil national de l'UDF, la position de François Bayrou ne semble pas être aussi favorable que ce que pouvait laisser penser la première semaine de l'entre deux tours, à moins que ...

Le candidat centriste construit son projet de société "d'union nationale" à long terme quand ses députés voient à court terme le risque (fondé) d'affronter la vague bleu aux législatives.

La mutation profonde de l'UDF que nous avions annoncé avant le premier tour se concrétise avec un parti "explosé", la quasi-totalité des députés UDF ayant fait le choix pragmatique d'exister "au sein de l'UMP" comme un courant centriste, François Bayrou risque alors de construire son Mouvement Démocrate "sur du sable".

L'existence d'une "3ieme force" dans le paysage politique semble être un "doux songe" dont François Bayrou doit s'extraire pour exister dans le quinquennat à venir, la victoire de Ségolène Royal au second tour étant pour lui la seule voix pour apparaître en 2012 comme l'alternative à l'alternance.

Au soir du premier tour François Bayrou obtenait 18,5% des voix, en 2 semaines, à l'annonce des résultats du second tour, seuls 15% des français déclarés avoir l'intention de voter pour les députés de François Bayrou aux législatives. A cette allure, le Mouvement Démocrate, avec pour seule consigne de capitaliser les 7 millions d'électeurs de la présidentielle, risque d'apparaître comme un "nain politique".

L'issue semble alors de concrétiser l'opposition déclarée de François Bayrou à l'égard de Nicolas Sarkozy en lançant la social-démocratie avec une main tendue à destination du Parti Socialiste, capitalisant ainsi cette image de "rebelle moderne" acquise en campagne et que n'ont pas Ségolène Royal ou Dominique Strauss Kahn.

Déclaration de François Bayrou à la victoire de Nicolas Sarkozy :

  • Publié le 9 mai 2007

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