Ciudadanos et le dépassement des indignés

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En mai, les Britanniques ont vécu une campagne enthousiaste. Sans le moindre sujet interdit. En octobre, le Canada a fait de même. Puis dimanche, c'est l'Espagne. Quelles différences avec la France ?

1) Des campagnes sans tabou. Cameron évoque la sortie de l'Europe. Trudeau propose une logique de relance keynésienne éloignée de l'austérité des Conservateurs. Ciudadanos et Podemos ont cassé des codes. Tout cela est impossible en France où un politiquement correct restreint la marge des projets comme si une ligne unique était seule possible,

2) Des campagnes qui ouvrent les dossiers de la morale publique. Le financement des partis politiques est au centre de la politique du Canada. Ciudadanos et Podemos ont posé de nouvelles règles. Cameron exclut de la vie publique des élus "négligents" pour le remboursement de dépenses privées. Et en France, combien d'élections mériteraient d'être sanctionnées par l'application pure et simple de la loi sur les financements électoraux et le volet de l'interdiction du travail des collaborateurs de collectivités publiques ?

3) Dans de nombreuses démocraties, combien de visages qui n'appartiennent pas au système des sortants ? Beaucoup. Que font les médias ? Ils considèrent qu'ils ont pour devoir de les faire découvrir. Et en France, les médias organisent à l'opposé la seule tournée en boucle des visages déjà connus.

...

Ce sont toutes ces différences parmi beaucoup d'autres qui changent la situation.

Dans ces pays, les citoyens ont été indignés mais jamais résignés. Ils ont toujours pensé qu'ils pouvaient changer le système défaillant. C'est l'actuelle résignation en France qui est le véritable danger pour la démocratie française si elle existe encore. Avec la résignation, l'abstention devient le 1er parti et les extrêmes les avocats des désespérances ...

  • Publié le 24 décembre 2015

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