Emmanuel Macron ou le besoin de disruption

  • Bruno Le Maire
  • Vge
  • Emmanuel Macron

Le présidentielle française 2017 ne démarrera réellement que le jour où un candidat incarnera le besoin de disruption qui est désormais majoritaire dans l'opinion publique française. Une opinion qui a manifestement divorcé avec le régime de la V ème République usé par des archaïsmes manifestes et par un jeu politique devenu morose car terne.

Le réveil de l'opinion passe par une réelle candidature de disruption. La disruption doit porter sur deux valeurs.



D'une part, le contenu dans des conditions qui remettent en cause des habitudes jugées jusqu'alors incontournables.

Mais surtout d'autre part, le profil d'un candidat qui casse tous les codes. La dernière disruption en douceur date de ... 1974. VGE a mis fin à un régime politique secoué en 1968 et qui était à court de profils neufs. La "génération VGE" a apporté du neuf.

Dans des circonstances différentes, c'est aujourd'hui le même enjeu. Et d'un coup, la France peut retrouver sa passion classique pour la politique. Une passion qui l'a quittée et cet abandon nourrit l'abstention et les extrêmes.

En France, la disruption naît dans la séduction surprise. Surprise, car l'opinion veut manifester "un coup de sang". Montrer que "trop c'est trop" et qu'elle ne peut plus supporter la continuité.

Mais la disruption naît de la séduction par le neuf. Un "neuf expérimenté" mais pas trop. Un peu expérimenté quand même pour éviter l'aventure à l'aveugle. Mais du neuf qui parle à l'oeil. Car c'est d'abord un choix émotionnel pour marquer un ras le bol psychologique.

Emmanuel Macron est actuellement celui qui rassemble le plus grand nombre de qualités pour capitaliser cette humeur collective. Bruno le Maire tarde à faire vivre ce créneau à droite. Il ne fait pas encore naître cette diversité face aux pratiques classiques.

  • Publié le 14 février 2016

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