Vif (Isère) : le rapport technique qui aggrave la situation

Pendant des semaines et des semaines, les habitants de plusieurs Communes du Sud de l'agglomération grenobloise (Vif, Varces Allières et Risset, Le Gua) ont attendu des explications sur les causes d'une pollution très grave de l'eau du robinet. Une pollution qui a quand même entraîné 64 hospitalisations !

Puis ces habitants ont organisé une pétition sous la coordination de leur porte-parole très active et efficace, Madame Karine Maurinaux. Une pétition qui a recueilli plus de 1 600 signatures.

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Hier, le site des pétitionnaires mettait en ligne un rapport de la régie publique gestionnaire des eaux de la Métropole de Grenoble qui, à sa page 08/23, porte un constat simple et grave : la reconnaissance de l'exposition de la zone de captage à une contamination fécale chronique !

Ce rapport montre que, dès 2008 puis plus précisément encore en 2013, cette exposition était connue, identifiée, validée.

Et depuis ces dates, pas d'action particulière pour traiter sérieusement le dossier à l'exception d'élévations ponctuelles de niveaux de chloration.

Extrait du rapport :
"... Qualité de l’eau brute à l’Echaillon

• 2008 : épisode de pollution bactériologique suite à un épisode pluvieux/neigeux en novembre
– mise en place de traitements complémentaires
– mise en place d’un turbidimètre en continu

• 2013 : lancement d’une étude vulnérabilité
– Le secteur de Prélenfrey contribue à l’alimentation du captage
– Bassin d’alimentation = 6,5 km2 alors que bassin versant initialement identifié = 3 km2
– Azote : absence de contamination d’origine humaine (agriculture, assainissement…)
– Carbone organique : quasi absence de pollution organique
– Microbiologie : existence d’une pollution bactérienne témoignant d’une contamination fécale chronique avec pic à l’automne, sans que l’origine humaine ou animale puisse être déterminée....".

Une réunion publique aura lieu le jeudi 28 avril à 20h30 en salle polyvalente de Vif en présence des Maires de Vif, Le Gua, Varces, du Président de la METRO et de l'ARS (Agence Régionale de Santé).

La publication du rapport devrait susciter de nombreuses questions sur l'absence de travaux tout au long des dernières années de nature à sécuriser une zone de captage ainsi officiellement reconnue comme "fragile" pour la santé publique.

  • Publié le 26 avril 2016

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