Le PS entre en zone de rupture avec l'opinion

  • Lionel Jospin
  • Michel Rocard

Si le PS mettait délibérément le cap sur le plus mauvais score pour les législatives, il ne s'y prendrait pas autrement. Il critique sévèrement les ralliés à Sarkozy, fait monter au créneau des éléphants à l'impopularité désormais monumentale, ouvre ses divisions sur la place publique ... Les prochains sondages en paraître en début de semaine prochaine sont catastrophiques pour lui. Le PS a-t-il volontairement choisi d'être un parti de Maires laissant passer le coup de la législative 2007 ? La question mérite d'être posée très sérieusement.

Pendant longtemps, la gauche se moquait du ticket "VGE-Chirac", considérait que ces deux personnages écrasaient la droite dans les rancoeurs passées et la vouait à une succession de défaites. Toute la décennie 80 a été traversée par cette antienne.

Comment ne pas comprendre que l'opinion est lasse des éléphants du PS (Jospin, Fabius ...) à une époque où elle zappe encore plus vite qu'avant ?

Comment ne pas comprendre également que nous sommes entrés dans une démocratie permanente d'opinion et que critiquer Kouchner, Hirsch c'est prendre à rebours l'opinion alors même que rien ne peut le justifier sur le fond si ce n'est, comme pour le dossier de l'ordre public, se montrer psycho-rigide contre tout intérêt électoral ?

Ce PS là accélère l'hémorragie post législative. La liste des noms de candidats au "travail Gouvernemental" s'allonge : Bockel ...et circule même une idée de mission pour Michel Rocard.

L'actuelle tactique porte en elle une logique pathétique de quasi-suicide politique.

  • Publié le 19 mai 2007

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