Quand Barack Obama fait l'éloge de la ... complexité

  • Barack Obama

Barack Obama effectue vendredi la première visite d'un président américain en exercice dans la ville de Hiroshima, bombardée à l'arme atomique par les États-Unis en 1945.

La question : fera-t-il des excuses ?

«Non, car je pense qu'il est important de reconnaître qu'en pleine guerre, les dirigeants doivent prendre toutes sortes de décisions» a répondu Barack Obama.

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«C'est le rôle des historiens de poser des questions et de les examiner mais je sais, ayant moi-même été à ce poste depuis sept ans et demi, que tout dirigeant prend des décisions très difficiles, en particulier en temps de guerre», a-t-il ajouté.

Barack Obama doit se rendre à Hiroshima le 27 mai à l'issue d'un sommet des chefs d'État et de gouvernement du G7 à Ise-Shima dans le centre du Japon. La Maison-Blanche avait averti que le président, qui ne prononcera pas un véritable discours mais quelques brèves remarques, laisserait le débat sur le bien-fondé du recours à l'arme atomique par Harry Truman aux historiens.

On est loin de l'esprit de repentance généralisée qui existe en France face aux divers actes qui peuvent susciter des contestation sérieuses.

C'est un choix qui mérite l'attention que de défendre ainsi la complexité des choix difficiles, donc la difficulté à "refaire l'Histoire" plusieurs décennies plus tard. Une situation de grande responsabilité qui témoigne de l'humilité et beaucoup de réalisme. Une attitude malheureusement très peu partagée par d'autres responsables des démocraties occidentales plus enclins à suivre l'opinion dans ses moments d'humeur.

  • Publié le 23 mai 2016

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