Justin Trudeau ou comme être populaire au ... pouvoir

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Depuis 2008 tout particulièrement avec la crise économique qui a introduit des formes réelles d'austérité publique et d'exclusions, gouverner semblait être voué à l'impopularité. Dans ce contexte, il y en a un qui échappe à la "règle" : Justin Trudeau.

Mieux encore, selon tous les derniers sondages, son parti, Les Libéraux, creuserait l'écart aujourd'hui mieux qu'hier.

Prime Minister Justin Trudeau and his wife Sophie are greeted by well-wishers outside of Rideau Hall following the swearing-in ceremony. November 4, 2015.

A quoi tient cette situation ?

D'abord, Justin Trudeau ne subit aucune comparaison réelle. Face à lui : personne. C'est une réalité qui compte puisque ce vide ne permet pas le transfert d'espoir. Par conséquent, Justin Trudeau est le premier bénéficiaire du vide de concurrence.

Ensuite, ce vide n'est pas seulement quantitatif. Il est d'abord qualitatif. Justin Trudeau a imposé sa "marque" au point qu'il parait difficile d'être performant sans devenir ou sans être un "Trudeau bis", être jeune, moderne, séduisant. Devenir référence à ce point est une contrainte considérable pour la concurrence. Il faudra faire du "style Trudeau" sans avoir le contenu de la politique de Trudeau. Le défi devient considérablement plus difficile que le "jeu" classique".

Enfin, Justin Trudeau a installé un rythme qui restreint considérablement l'espace de communication de ses concurrents. Il occupe tout l'espace à un rythme très soutenu. C'est aujourd'hui, avec Barack Obama, le seul leader occidental à imprimer un tel rythme de communication sur des registres qui plaisent aux journalistes parce que Justin Trudeau fait d'abord de l'image. Il est donc adapté aux contraintes modernes de la communication.

Pour toutes ces raisons pratiques, Justin Trudeau montre que gouverner ce n'est pas automatiquement devenir impopulaire, loin s'en faut.

  • Publié le 11 juillet 2016

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