2016 : un référendum sur la politique étrangère de Barack Obama
Très souvent, les américains vivent les présidentielles comme l'affirmation de contrastes forts. Ils pointent les sujets d'insatisfactions du Président sortant et choisissent son ... opposé.
2016 pourrait être le référendum sur la politique étrangère de Barack Obama. Si c'est le cas, la situation s'annonce délicate car dans l'opinion progressivement un doute profond s'est répandu sur l'efficacité des choix internationaux de Barack Obama.
Depuis 2010, le doute était né. Pour prendre connaissance des racines de ce doute, cliquer sur le lien ci-dessous :
Barack Obama : alerte ou divorce ?
En 2012, il a fallu tout le talent et le charisme de Barack Obama pour dissiper ponctuellement le doute. Depuis cette époque, tout particulièrement dans l'Amérique profonde, deux griefs majeurs sont nés :
1) Barack Obama aurait oublié "l'Amérique d'en bas",
2) Barack Obama aurait été trop complaisant avec des puissances étrangères proches des sources du terrorisme international.
Aujourd'hui, chaque acte de terrorisme en Europe accrédite ce grief auprès des américains qui se demandent quand ils vont être touchés à leur tour sur leur propre sol.
C'est l'un des ressorts majeurs de la popularité de Donald Trump. Et l'investiture d'Hillary Clinton va donner prise à ce grief. Encore davantage avec le choix de Tim Kaine qui est un modéré de tempérament très effacé.
Pendant longtemps, Donald Trump, en analyste fin des tendances du marché électoral, a hésité devant le choix d'un général en retraite comme VP. Il s'agissait à la fois de rassurer sur le plan international mais surtout de passer un message d'extrême fermeté sur le plan intérieur.
Si la présidentielle 2016 tourne au référendum sur la politique étrangère de Barack Obama, l'élection risque d'être très indécise dans le climat actuel.