Eau : les 28 propositions de Rémy Pointereau

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La politique de l'eau est au bout d’un cycle en France. 1) Avec la loi de 1964, la France s’est dotée d’un mécanisme original, novateur qui lui a permis de bien gérer l’eau. 2) Avec la décentralisation (1983 – 2000) s’ouvre un second cycle : les collectivités locales disposent de nouveaux moyens financiers. L’environnement prend du poids politique. La rencontre entre ces deux faits augure la mobilisation sur de nouveaux équipements pour mettre fin à des pollutions visibles donc impopulaires (stations d’épuration ...). 3) Depuis 2000, les progrès deviennent moins visibles. Les équipements “forts” sont globalement là. Il s’agit donc de passer à des opérations moins électoralement payantes : entretien des réseaux enterrés donc par définition non visibles, maintenir la performance d’équipements crées ...

C’est le moment où le décrochage nait. Il nait d’autant plus que la conception initiale de l’environnement (Poujade, Cousteau ...) est devenue l’écologie c’est à dire une approche plus partisane qui sélectionne des thèmes précis : pour cette approche, par son importance comme patrimoine commun l’eau doit être gérée par le secteur public et la gestion sociale de l’eau fait que cette ressource doit être accessible à tous au prix le plus bas.

Deux arguments très démagogiques et qui donc ont prise.

4) Mais cette logique se heurte aux faits :
- la gestion publique est moins performante que la gestion privée,
- le prix bas d’une ressource signifie aussi que les moyens dévolus à la gestion de cette ressource sont faibles.

Et cette logique arrive à un “terme” parce qu’elle décroche avec l’affirmation officielle du réchauffement climatique donc de l’impératif de protéger la ressource et que le constat du retard dans la maintenance des réseaux ne peut plus être ignorée au point d’exposer la France à des sanctions européennes pour cause d’objectifs européens non atteints.

C'est au bout de ce cycle que le rapport Rémy Pointereau présente 28 propositions chocs dont certaines marquent une réelle rupture. Un rapport qui devrait faire l'objet d'un débat sénatorial à l'automne 2016. Un débat d'autant plus nécessaire que l'eau a été la grande oubliée de la COP21.

Les 28 propositions chocs du rapport Rémy Pointereau sont les suivantes :

Rapport Pointereau 1 04 08 16


Rapport Pointereau 2 04 08 16


Rapport Pointereau 3 04 08 16

  • Publié le 12 août 2016

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