Eté 2016 : la fin de la sondomanie ? Pourquoi ?

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Rarement l'été précédant une présidentielle n'a connu aussi peu de sondages publiés. D'ordinaire, la France bat des records de publications de sondages. Un pays atteint par une véritable sondomanie.

Audition d'Alain Juppé, Ministre des Affaires Etrangères et représentant UMP de Nicolas Sarkozy

A l’exception des USA, la France est d'ordinaire le pays qui produit le plus de sondages. Plusieurs facteurs contribuent à cette situation. Tout d’abord, l’absence d’un mode de sélection formalisé à l’élection présidentielle. Faute de processus clair, les sondages fournissent les éléments d’information et de clarification des forces en présence.

Ensuite, la généralisation d‘un scrutin majoritaire simple qui fait que techniquement l’opinion doit finalement toujours se structurer de façon binaire y compris sur le plan local. Cette logique porte en elle une structuration permanente de l’opinion sur la base d’une question simple qui est celle de l’adhésion ou pas à la politique mise en œuvre par le pouvoir en place ou au profil d’un candidat. Cette structuration binaire correspond particulièrement bien à la technique des sondages.

Enfin, la Vème République est construite sur la base d’une «logique de majorité» qui convient parfaitement également à la logique des sondages.

D'ordinaire, l'été qui précède la présidentielle est marqué par une publication effrénée de sondages. A l'opposé, cette année, c'est le vide total.

La sondomanie aurait-elle pris fin ?

Ou le contenu des sondages annonce-t-il un vent de révolte qui inquiète particulièrement et que les non-publications visent à ne pas attiser trop tôt ?

Ce qui est sûr c'est que la cassure dans le rythme de publications des sondages commence à susciter des interrogations sérieuses.

  • Publié le 16 août 2016

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