Tom Barrack de plus en plus exposé dans la campagne de Donald Trump
A l'exemple du rendez-vous cette semaine à l'Economic Club of New York ou de l'entretien donné à CNN Money, Tom Barrack est de plus en plus exposé dans la campagne de Donald Trump.
C'est un choix très important.
Tom Barrack dépasse désormais et de loin la fonction de "collecteur de fonds" pour Donald Trump. Il s'est installé comme le conseiller en chef en matière économique.
C'est une situation de nature à considérablement rassurer les milieux financiers et économiques car Tom Barrack est une réussite incontestée. Il a une réelle vision stratégique internationale avec son fonds Colony Capital. Il est au capital de très grands groupes internationaux.
Tom Barrack est l'un des conférenciers les plus sollicités auprès des grandes Universités américaines. Une conférence avec la participation de Tom Barrack est assurée d'une audience record.
Lors de telles conférences, il brille avec des approches originales, atypiques, animées par une réelle vision d'ensemble. Il est une référence emblématique pour des générations d'étudiants des Universités américaines les plus réputées.
Avec une telle caution, c'est difficile de mettre en doute le sérieux du programme économique de Donald Trump. Un programme qui prévoit notamment les mesures suivantes :
1) aucun impôt pour les individus gagnant moins de 25 000 $ par an et les couples gagnant moins de 50 000 $ par an (73 millions de personnes)
2) 4 fourchettes fiscales : 0%, 10%, 20% et 25%, plutôt que 7 fourchettes présentement.
3) Simplifier la loi sur l’impôt : éliminer les « loopholes » permettant aux riches et aux entreprises d’économiser de l’impôt.
4) Supprimer toute taxe sur les successions.
5) Décourager les inversions fiscales (qui consistent à ce qu’une entreprise américaine achète une entreprise basée dans un pays où le taux d’imposition est plus bas de manière à y relocaliser son siège social et sa propriété intellectuelle).
6) Plafonner le taux d’imposition sur toutes les entreprises à 15%.
7) Possibilité pour les entreprises américaines de rapatrier leur argent de l’étranger au taux d’imposition favorable de 10%.
8) Prévoir aucun déficit fiscal.
C'est une approche qui "parle" aux milieux économiques et aux classes moyennes.