Emmanuel Macron face aux chocs en stock

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Dans le livre "Révolution" paru jeudi, Emmanuel Macron donne ses propositions pour 2017.

RÉDUCTION DES DÉPENSES PUBLIQUES

Pour Emmanuel Macron, s'il n'est pas "pertinent de viser l'équilibre des comptes publics dans le contexte" actuel, il n'en faut pas moins réduire les dépenses publiques : "Plus que le déficit, le pilotage de nos comptes publics devrait passer par la fixation d'un objectif de dépenses publiques."

Emmanuel Macron

INVESTISSEMENTS PUBLICS

Trois domaines prioritaires : éducation et formation, transition écologique et déploiement de la fibre numérique sur l'ensemble du territoire planifié sur cinq ans.

FISCALITÉ

Emmanuel Macron promet une fiscalité qui "récompense la prise de risque" et l'innovation et laisse entrevoir une réforme de l'ISF : "Notre fiscalité, et j'inclus ici l'actuel impôt sur la fortune, ne doit plus pénaliser ceux qui réussissent de leur vivant et investissent dans les entreprises et l'innovation."

ENTREPRISES

Il propose de transformer en allègements de charges le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) et promet "d'autres allègements et suppressions de cotisations sociales patronales", financés par des économies sur la dépense publique et une fiscalité sur la pollution ou la consommation.

Il suggère également de réduire les cotisations salariales ou payées par les travailleurs indépendants pour "augmenter sensiblement les salaires nets sans alourdir le coût du travail ni détériorer la compétitivité ou l'emploi". Il estime en revanche que le compte pénibilité, mis en place par l'actuel gouvernement mais contesté par le patronat, ne peut pas être appliqué "partout de la même

SÉCURITÉ

Emmanuel Macron propose de rétablir une police de proximité et un dispositif de renseignement territorial.

Il promet également de créer une "cellule centrale de traitement des données de masse de renseignement", à l'instar de ce qui existe aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, et de veiller à une articulation police-justice "plus efficace". "Ce sont 10.000 fonctionnaires de police et de gendarmerie qu'il faut recruter dans les trois prochaines années", dit-il.

A quoi s'ajouterait la formation volontaire de 30.000 à 50.000 jeunes femmes et hommes pour la réserve opérationnelle.

DROIT DU TRAVAIL

Emmanuel Macron souhaite "changer profondément la construction (du) droit du travail et permettre aux accords de branche et aux accords d'entreprise de déroger à la loi par accord majoritaire sur tous les sujets souhaités."

Il propose un "mécanisme clair de financement" des syndicats pour renforcer leur légitimité et leur donner les moyens de négocier. Ce sont les salariés qui orienteront vers le syndicat de leur choix des ressources apportées par l'entreprise.

Emmanuel Macron promet également la mise en place d'un plancher et d'un plafond pour les dommages et intérêts accordés par les prud'hommes en cas de licenciement.

PROTECTION SOCIALE

L'ancien locataire de Bercy veut réformer la formation professionnelle, avec bilan de compétences, "obligation de sérieux et d'assiduité" pour les bénéficiaires et une palette d'options, des remises à niveau de quelques semaines aux formations longues d'un ou deux ans. En contrepartie, il veut renforcer les contrôles et des exigences en matière de recherche d'emploi et de formation : "Au bout d'un certain temps de chômage, qui ne se forme pas n'est pas indemnisé", de même qu'un bénéficiaire qui refuserait une offre d'emploi "raisonnable" à l'issue de la formation ;

Emmanuel Macron souhaite également ouverture des droits à l'assurance chômage aux salariés démissionnaires, pour leur permettre une requalification ou une formation, ainsi qu'aux indépendants, commerçants et artisans. Il propose également de financer l'assurance chômage par l'impôt et non plus par des cotisation sociales, l'Etat en assumant la gestion en lieu et place des partenaires sociaux. Enfin Emmanuel Macron dit en revanche ne pas croire du tout à la dégressivité des allocations chômage, ni au "revenu universel".

Certes de telles propositions constituent des réformes souvent importantes. Mais elles ne constituent pas une remise en question du système politique actuel. Or c'est le système politique actuel qui est contesté, devenu répulsif.

Les vrais candidats perçus comme "anti-système" se font attendre. Moins ils seront nombreux, plus le score de Marine le Pen sera élevé. Actuellement des étapes importantes sont franchies sans apporter des véritables réponses aux problèmes posés pour contenir le FN.

  • Publié le 25 novembre 2016

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