John Doerr et le devenir de la Silicon Valley sous Trump

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L'élection de Donald Trump est un électrochoc pour la Silicon Valley. A quelques rares exceptions près, les entrepreneurs emblématiques avaient été très proches de Barack Obama. Dans la continuité, ils s'étaient engagés auprès d'Hillary Clinton.

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Le triomphe de Donald Trump a donc été une réelle secousse. Quatre questions se posent désormais :

1) La Silicon Valley peut-elle bien fonctionner sans "l'oreille attentive de Washington" ? Donald Trump est perçu comme rancunier. Or la Silicon Valley a été très hostile à Trump. C'est donc une inconnue considérable dans les relations à tisser.

2) Sous Barack Obama, la situation était simple. Un très grand nombre de collaborateurs de Barack Obama venaient de la Silicon Valley dès 2008. Des très influents y sont retournés ensuite ou ont choisi ce profil d'économie. Pour Trump, les "origines d'entreprises" sont ailleurs. D'autres métiers. Par conséquent, qui peut sensibiliser l'équipe Trump à cette culture ?

3) Donald Trump pourrait-il mettre en oeuvre une politique réellement défavorable à la Silicon Valley et en quoi pourrait-elle consister ? La peur réside dans les mesures protectionnistes et leur capacité à engendrer des rétorsions identiques. La Silicon Valley vit sur l'idée du "village planétaire". La mondialisation est son creuset. Que se passerait-il si la mondialisation devait être "mise entre parenthèses" ?

4) Des leaders comme John Doerr, investisseur très influent de la Silicon Valley, considèrent que la Silicon Valley a franchi un seuil de puissance tel qu'elle peut peser sur un "gouvernement". Il n'y aurait donc aucune crainte particulière à avoir. Le rapport de forces serait en faveur de la Silicon Valley.

Avec ces questions et cette culture du rapport de forces des deux côtés, c'est l'un des volets les plus intéressants de la période nouvelle qui s'ouvre.

  • Publié le 7 décembre 2016

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