Emmanuel Macron et la "leçon Tefal"

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La popularité d'Emmanuel Macron prend actuellement l'ascenseur quand celle de ses concurrents monte difficilement les escaliers et encore à la condition de ne pas descendre d'étages pour certains.

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De ce constat, bon nombre d'observateurs en déduisent qu'Emmanuel Macron sera performant pour 2017. Et pourtant, là n'est probablement pas le bon critère de performance. Le meilleur critère en période de pré-élection active c'est la "leçon Tefal" ou quand ce qui devrait discréditer tout autre candidat classique n'adhère pas pour le faire ainsi pour l'opinion auprès du candidat qu'elle veut.

Courant l'été 2016, Exprimeo l'a évoqué pour Donald Trump tout particulièrement après la Convention Républicaine et le discours plagiat de l'épouse de Trump. Aucun candidat classique ne pouvait se remettre d'une telle Convention objectivement "ratée". Et Trump a survécu sans trop de difficulté.

C'est le même phénomène pour Emmanuel Macron. Il a commis tant de ruptures que tout candidat classique n'aurait pas dû s'en remettre. Y compris les deux dernières minutes de son récent discours du 10 décembre. Howard Dean lors d'une primaire américaine avait été emporté pour moins de vociférations de ce type.

Quand rien n'a prise, c'est que l'opinion veut un candidat et que ce candidat avance vers la victoire. L'opinion pardonne, ne veut pas voir, change l'angle d'analyse ... : bref, tout est bon pour que l'élément d'ordinaire éliminatoire ne le soit plus. C'est un marqueur d'une très efficace réalité.

Quand l'opinion française voulait Giscard d'Estaing, elle l'appelait Giscard pour oublier sa particule aristocratique. Elle ne lui a rendu que pour le ... chasser du pouvoir. Mitterrand n'a jamais été malade mais expérimenté et courageux. Chirac était sympathique et compréhensif quand l'opinion l'aimait avant de le qualifier de "roi fainéant" pour lui préférer l'énergie de Sarkozy. Et ainsi de suite. Cette réalité affective vaut tous les sondages ... C'est un marqueur important pour juger du potentiel de Macron sur 2017.

  • Publié le 23 décembre 2016

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