Le site CrossCheck mobilisé contre les "fake news"

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C'est une excellente initiative que le lancement du site CrossCheck qui vise à mettre en relief des faits avérés malmenés ponctuellement par diverses publications.

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Derrière ce projet se trouvent First Draft (un réseau de « fact-checking ») et le Google News Lab (la division pour les médias d'Alphabet, maison mère de Google). Le géant américain participe au financement du projet et met à disposition des médias partenaires des outils comme Google Trends pour les aider à repérer les « fake news » qui prennent de l'importance sur les moteurs de recherche ou les réseaux sociaux. « Le Monde », l'AFP, « Les Echos » mais aussi « La Provence » ou Bloomberg : en tout, 37 médias, tant internationaux, nationaux que locaux, sont partie prenante du projet CrossCheck.

La presse "classique" doit faire face à trois défis majeurs :

1) Le contournement par Internet des réseaux professionnels : c'est l'émergence progressive que le "citoyen journaliste" serait davantage objectif que le journaliste professionnel. Cette rhétorique ne résiste à aucun examen sérieux. Par conséquent, le journalisme professionnel doit retrouver un espace incontournable de garantie de la fiabilité des informations données.

2) La partie des commentaires a beaucoup envahi la place traditionnelle des faits. Bien davantage, les faits sont aujourd'hui souvent malmenés puisqu'ils sont mis à la "sauce" d'une interprétation qui vise à les mettre en scène. Là aussi, un nouvel équilibre doit être retrouvé. Les faits ne peuvent être malmenés à ce point. Il est donc sain qu'un site garant de la fiabilité des faits puisse apporter les corrections nécessaires.

3) Derrière l'enjeu du rappel des faits, c'est le défi de la confiance entre les médias et leurs abonnés. Quand cette confiance disparaît, c'est tout l'équilibre du débat démocratique qui est menacé.

  • Publié le 2 mars 2017

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