Donald Trump connait un regain d'approbation

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  • "l'effet Trump"

La moyenne actuelle des sondages atteste que Donald Trump connait actuellement un regain de son taux d'approbation. Donald Trump est désormais à 44, 7 % d'approbation. Et le niveau de désapprobation passe significativement en-dessous du seuil des 50 %.

Donald Trump

Des taux qui méritent l'attention. L'approbation était tombée vers les 40 % et la désapprobation avait même parfois dépassé les 55 %. Les nouvelles moyennes des sondages marquent donc des inflexions majeures. De quoi s'agit-il ? Du début de la réussite d'un double mécanisme : le succès du dissensus modéré et celui de la starification totale du Président.

La starification du Président, c'est le socle du "phénomène Trump". Trump a assumé et consacré l’émergence de trois nouvelles règles qui changent considérablement la donne :

- On vote pour soi, pas pour un candidat. La «nouvelle génération» des électeurs a une approche citoyenne voisine de celle de la consommation courante. Il s’agit de détecter les mesures qui permettront d’améliorer son sort individuel. Les généralités généreuses n’ont donc aucun effet. Trump parle à des micro-cibles. Il le fait avec talent. C'est la base de son succès.

- On vote pour une star pas pour un responsable politique. Il s’agit de représenter des valeurs au-delà des fonctions. Les fonctions ramènent à l’action concrète. Les valeurs vont au-delà. Elles sont le sens d’une destinée. Le profil du candidat doit donc être associé à des valeurs qui font de son nom une marque comme pour les sociétés commerciales. Trump c'est d'abord la consécration qu'un nom puisse devenir une marque.

- Surtout, on vote pour un gagnant. Pas pour un perdant. Et les sondages sont les marqueurs permanents du succès ou de la défaite. C’est donc le rythme d’une “campagne permanente”.
Derrière le “show Donald Trump”, une nouvelle politique est née, changeant les règles en profondeur.

Le second volet c'est le succès du dissensus modéré. Même au pouvoir, il s'agit de vivre des ruptures fortes. C'est le second socle du "phénomène Trump". Encore faut-il bien doser le contenu même du dissensus une fois parvenu au pouvoir. C'est l'évolution opérée par Trump ces derniers jours. Et c'est le probable facteur du regain d'approbation : casser les codes mais sans aller trop loin.

Ces facteurs vont compter désormais bien au-delà des Etats-Unis.

  • Publié le 12 mars 2017

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