Jean Luc Mélenchon prospère sur la mauvaise image du Medef

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A force d'avoir une gauche de combat face à un patronat de collaboration légitimiste, la vie politique française sombre en permanence dans un déséquilibre inquiétant.

Jean-Luc Mélenchon visita Quito

L'image du patronat français est telle que pour un candidat de droite, c'est déjà difficile de défendre une proposition ouvertement favorable au monde patronal. C'est dire combien c'est facile pour un candidat de gauche de se servir du patronat pour en faire un épouvantail collecteur de voix.

Le patronat français est historiquement dans une "culture de compromis" avec un pouvoir fut-il manifestement hostile. Le seul à avoir échappé à cette tendance a été Ernest-Antoine Seillière face au Gouvernement Jospin. Et pourtant le Gouvernement Jospin, avec DSK à l'économie, était l'un des plus favorables au ... monde patronal. Mais Ernest-Antoine Seillière tenait des discours de combat. Il mobilisait.

Pour les autres Présidents du Medef, le positionnement a été différent. Il s'agit de trouver des compromis timides dans la discrétion. Et le monde patronal français manque de figures emblématiques qui soient des "chevaliers du libéralisme" conquérants, décomplexés, attractifs, mobilisateurs. Les patrons les plus engagés dans la vie civique (Pigasse, Niel ...) ont des attaches à ... gauche.

En conséquence, l'entreprise libérale en France n'a aucun porte-voix. La présidentielle 2017 place à plus de 50 % des thèmes qui vont totalement à l'encontre des valeurs et des intérêts du monde patronal. A la sortie d'un mandat Hollande avec les échecs cinglants en matière d'emploi donc d'économie, c'est un échec historique, impossible à imaginer. Une réalité qui fausse tout le jeu politique français.

  • Publié le 14 avril 2017

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