La présidentielle 2017 et le ridicule de la théorie des "électeurs cachés"

La vie publique française avait déjà démontré son incapacité à vivre des chiffres publics justes, elle sombre désormais dans une théorie absurde des "électeurs cachés".

Fête départementale de l'UMP des BdR // 11 septembre 2010

Si Coluche était encore de ce monde, il en ferait probablement un sketch désopilant comme du "plus blanc que blanc". Car sur le fond c'est l'histoire d'échantillons nationaux permanents avec des électeurs qui refuseraient d'indiquer comment ils votent. Pourquoi refuser ? A quel titre ? C'est une étape de plus sur la généralisation d'un climat où le complot est partout. Pas seulement dans l'establishment affublé de tous les maux mais maintenant aussi au sein même des "citoyens de base".

Plus sérieusement, ce que les candidats refusent d'admettre c'est la réalité des faits. La réalité des faits est double en l'espèce :
- d'une part, une proportion importante de l'électorat se détermine en fonction des ... sondages d'où la tentation pour certains candidats de casser ce marqueur,
- d'autre part, une proportion importante des électeurs à se déterminer très tardivement et surtout à changer de vote au dernier moment. Ce qui signifie concrètement que les photographies données par les sondages sont moins constantes.

Que ces réalités soient niées à ce point lors d'une présidentielle augure mal de la capacité des candidats à "parler vrai et juste", ce qui est inquiétant à ce niveau.

  • Publié le 19 avril 2017

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