Donald Trump et le tweet de trop ?
Donald Trump a franchi aujourd'hui un nouveau cap dans son usage de Twitter. Il a publié une vidéo dans laquelle il roue de coups un homme dont le visage est remplacé par le logo de la chaîne CNN.
Cette nouvelle attaque intervient dans un contexte très particulier. Samedi, Donald Trump a de nouveau attaqué des grands médias américains qu'il accuse de diffuser la «haine» envers lui et a justifié son usage intensif des réseaux sociaux pour répliquer à ses détracteurs. Dès le début de la matinée, sur Twitter, avait écrit : «Le fou Joe Scarborough et Mika (Brzezinski) bête comme ses pieds ne sont pas de mauvaises personnes, mais leur mauvaise émission est dominée par leurs patrons de NBC. Dommage !». Donald Trump a reproché à «la folle Mika au faible QI» et à «Joe le psychopathe» de donner dans leur émission une vision biaisée de son administration, les intéressés dénonçant de leur côté des «insultes de cour d'école», un président «à la dérive» et mettant en doute sa santé mentale. Hier, les attaques de Donald Trump ne visaient toutefois pas seulement ces deux journalistes, mais bien les médias en général. «Le fait est que Greta Van Susteren a été lâchée par ses patrons hors de contrôle chez @NBC et @Comcast parce qu'elle refusait d'adopter la «haine de Trump»!», a déclaré Trump. Dans un autre tweet samedi, Donald Trump s'est dit «extrêmement heureux de voir que CNN a finalement été exposé pour (ses) FakeNews et son journalisme de caniveau. Il était temps !». Il se référait au fait que CNN a dû retirer un de ses articles qui affirmait que le Congrès américain enquêtait sur des liens éventuels entre l'entourage de M. Trump et un fonds d'investissement russe. Trois journalistes de la chaîne d'information en continu ont démissionné en raison de cet article erroné, mis en ligne le 22 juin sur le site de CNN et retiré le lendemain. «Je réfléchis à la possibilité de remplacer le nom de FakeNews CNN par FraudNews CNN», a ironisé Donald Trump. Il y a désormais matière où peut s'arrêter cette escalade de violences verbales jamais vues à ce niveau.
Avec ce tweet de plus, Donald Trump ouvre un nouveau chapitre : des questions sur sa santé mentale. C'est désormais un sujet officiel et le premier concerné contribue directement à l'alimenter. Dans ce contexte, soutenir Donald Trump s'avère de plus en plus difficile pour les Républicains. Une donne nouvelle à l'approche de 2018.