Eau : Martial Saddier succède à Michel Dantin à la Présidence du comité de bassin Rhône Méditerranée Corse

Les agences de l'eau vont vivre une période délicate avec le 11 ème programme. Par conséquent, toute évolution à la Présidence d'un comité de bassin mérite une attention particulière. C'est ce que vient de vivre l'Agence de l'Eau Rhône Méditerranée Corse.

Déplacement en Haute-Savoie

Michel Dantin a effectué un parcours remarquable à la Présidence du Comité de Bassin Rhône Méditerranée Corse. Le Maire de Chambéry, par ailleurs Député Européen, est un élu du terrain passionné par le sujet de l'eau. Ce sont là les deux qualités de tempérament à réunir pour réussir à une telle responsabilité : le terrain et aimer le sujet qu'est l'eau.

Lors d'une commission géographique récente à Seynod, Michel Dantin avait annoncé qu'il quitterait bientôt cette fonction à la tête du comité de bassin. Une évolution dans une période particulière puisqu'un réel bras de fer oppose les agences et le Gouvernement sur le cadre budgétaire du 11 ème programme (2019 - 2024). Martial Saddier présente les mêmes qualités que Michel Dantin : le terrain et la passion pour l'eau. Lors de la loi Brottes, Martial Saddier a été l'un des intervenants les plus présents et motivés.

Les défis sont nombreux :

1) débattre du cadre budgétaire du 11 ème programme à ce jour marqué par une baisse des crédits d'interventions de l'ordre de 23 à 25 %. Dans le même temps, une baisse significative des postes au sein des agences au-delà du seul non renouvellement des départs à la retraite est également prévue,

2) à supposer que ce cadre budgétaire soit maintenu, il va falloir traverser une période très difficile de 2019 à 2021 puisque les agences vont assurer la poursuite de leurs engagements sur le 10 ème programme alors même qu'à partir de 2019 les dotations vont chuter significativement. Le choc entre l'exécution des engagements pris et les nouveaux moyens financiers s'annonce redoutable,

3) si le cadre budgétaire prévu pour le 11 ème programme est maintenu, c'est un recadrage de fond des interventions des agences. En effet, soit les agences procèdent de façon sélective pour maintenir un niveau élevé donc incitatif à leurs aides. Dans ce cas, quels abandons dans leurs interventions actuelles ? Soit elles maintiennent un périmètre large d'interventions mais leurs nouveaux moyens financiers limités vont diminuer l'impact déterminant des décisions des agences. Un choix difficile au moment où le réchauffement climatique place l'eau au centre des défis prioritaires.

C'est donc une responsabilité très importante qui vient d'être dévolue à M. Martial Saddier au moment où des agences refusent tout simplement de voter les budgets pour montrer à l'Etat qu'elles refusent le cadre des autorisations de programmes envisagées. Une étape très importante qui s'est ouverte ces dernières semaines.

  • Publié le 15 décembre 2017

Partagez cet article :

Exprimez votre avis :