Jusqu'où le Parti Républicain peut-il accepter de se couper des grandes capitales des côtes Est et Ouest ?

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Le Parti Républicain va très probablement vivre lors des élections intermédiaires 2018 une défaite historique sur les côtes Est et Ouest. Ses candidats vont subir des scores terribles dans des conditions de nature à poser des questions sérieuses sur la technique même du scrutin présidentiel à terme.

Photo of the Day: September 27, 2017

Il faut d'abord deux rappels historiques :

1) En 1980, Ronald Reagan gagnait la présidentielle en capitalisant sa gestion à la fonction de Gouverneur de la ... Californie. Il y a seulement 10 ans, Arnold Schwarzenegger était élu Gouverneur de la ... Californie. Et aujourd'hui, le Parti Républicain est totalement discrédité dans cet Etat le plus puissant des Etats-Unis. Il peine même à trouver des candidats crédibles tant, avec l'étiquette du Parti Républicain, ils sont assurés de revers électoraux sévères. De même à l'Est en dehors de Charlie Baker qui va être réélu parce qu'il a pris soin de devenir "indépendant" se démarquant minutieusement des initiatives de Donald Trump,

2) le scrutin fédéral a été conçu à l'origine pour ne pas creuser les écarts entre les "grands Etats" et les "petits Etats". Ces derniers ont une représentation dans le collège électoral qui n'est pas proportionnelle aux écarts démographiques. Mais dans une démocratie moderne d'opinion, cette logique peut-elle être maintenue à ce point quand des petits Etats pourraient "faire le Président" contre les votes des grands Etats ? Jusqu'où la capitale fédérale garde-t-elle une légitimité réelle si elle est coupée à ce point des capitales économiques, culturelles qui font la vitalité américaine (San Francisco, New York ...) ? N'y a-t-il pas matière à une crise institutionnelle sérieuse à terme ?

Donald Trump est le premier Président à non pas seulement assumer cette fracture mais à jouer sur cette fracture c'est à dire à fonder une révolte contre ce qui est présenté comme les villes qui sont les "incarnations des élites".

C'est une véritable crise institutionnelle qui peut naitre car les médias ne tarderont plus à opposer les scores sur tout le territoire fédéral avec le scrutin du grand collège électoral. C'est un sujet qui va prendre une importance croissante dans les prochains mois. D'ailleurs Jerry Brown commence à poser cette question de fond dans des termes totalement inédits.

  • Publié le 31 décembre 2017

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