Isère : le Collectif "Elles Marchent 38" organise une conférence sur le tourisme

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Elles Marchent 38, c'est un Collectif qui fonctionne de façon très active dans l'agglomération grenobloise depuis début 2017. A l'origine, quelques femmes de la société civile qui s'engagent en faveur d'Emmanuel Macron alors même que les sondages sont alors très indécis sur le score de la présidentielle 2017.

Elles Marchent 38 Conférence Tourisme

Quelques semaines après les fêtes réussies et populaires au sujet du 50 ème anniversaire des JO de 1968, ce Collectif organise une Conférence sur un sujet clef : le tourisme. Sur les loisirs blancs, les chiffres sont durs pour l'Isère. En effet, pour le CA des sports d’hiver, les chiffres d’affaires officiels par massif sont les suivants :

- Savoie : 44 %

- Haute Savoie : 24 %

- Isère : 8, 80 % c’est à dire le même pourcentage que les Pyrénées,

...

En dépit des efforts louables et importants de Pierre Mériaux, le statut réel de Grenoble comme Capitale de la montagne pour les loisirs blancs est donc de plus en plus menacé. Pendant des décennies, Grenoble avait vécu le débat sur les JO par le biais du ... porte monnaie des contribuables.

Sous les mandats d’Hubert Dubedout, les JO avaient “mauvaise presse”. Ils étaient donnés pour explication des hausses permanentes des impôts locaux. Même au début des années 80, il n’était pas rare de rencontrer des Grenoblois disant toujours avec croyance “on paye encore les JO de 1968″. Pourtant les esprits libres notaient depuis longtemps que le vrai débat était déjà ailleurs. Pierre Frappat, remarquable auteur sur Grenoble, dans un ouvrage de référence “Grenoble le mythe blessé”, note le pourcentage considérable de travaux financés par l’Etat qui avaient assuré une mutation totale de la ville de Grenoble. Par conséquent, déjà à cette époque, le débat devait être ailleurs : le débat de fond sérieux était : Grenoble avait-elle besoin des équipements nouveaux ? Et si oui, les JO avaient donc d’abord été l’occasion de faire participer l’Etat dans des proportions considérables et pour une application dans des délais très brefs.

La seconde époque à été les années 80. Il y a une mesure dans le programme d’Alain Carignon qui passe inaperçu lors de sa publication mais qui est forte de symbole : le retour de la vasque olympique à Grenoble. Pour qu’elle revienne à Grenoble, cela signifie concrètement qu’elle avait quitté, devenant ainsi le symbole des années aux “JO honteux”. Jean Charles Simiand, alors Conseiller Municipal délégué au Tourisme, travaille sur ce sujet et la vasque olympique originelle (celle de février 1968) revient dans un lieu public grenoblois.

La troisième étape, la candidature pour les JO 2018 ou la défaite en rase campagne. Grenoble, LA ville olympique, arrive en troisième position même derrière … Nice pour une candidature à des JO … d’hiver. Dans le politiquement correct local si légitimiste en fonction de l’argumentation développée par le titulaire du pouvoir du moment, le petit monde officiel local se range à la pirouette conçue par les communicants de Michel Destot :”la ville a été victime d’un règlement de comptes politiques”. Cet argument arrange beaucoup de monde localement. Destot n’a pas perdu mais il a été terrassé par la droite “sectaire” au pouvoir. Grenoble n’a pas de bilan à tirer puisque la ville a été “sacrifiée” sur l’autel de la basse politique … Mais la réalité est ailleurs. Elle est dans le dossier technique de comparaison des candidatures. Grenoble a déclassé ses atouts : capacité hôtelière, voies de communication, conditions d’accès aux stations … Or peut-il y avoir un tourisme performant en Isère sans la "locomotive Grenoble" ? Probablement pas.

C'est la question majeure d'actualité.

C'est l'une des réponses attendues lors de cette Conférence. L'autre volet à suivre c'est progressivement la définition du "corps de pensée" de ce Collectif dont de nombreuses membres semblent vouées à connaitre des engagements forts lors des municipales de mars 2020. C'est le cas d'Aline Kozma sur la Commune de Jarrie.

Aline Kozma 22 09 17

Mais aussi sur Grenoble avec plusieurs membres comme l'Avocate Pascale Modelski ou la communicante Cécile Prost qui sont manifestement appelées à un engagement public dans ces circonstances électorales. Dans de nombreuses Communes, en cette période d'affaiblissement manifeste des vieux appareils politiques, des Collectifs de ce type vont avoir alors une responsabilité particulière dans l'hypothèse de la finalisation de "nouvelles frontières" politiques locales. Sous ce dernier volet, c'est un Collectif à suivre attentivement parce qu'il peut participer à la redéfinition des alliances locales qui peuvent faire les nouvelles majorités municipales.

  • Publié le 22 avril 2018

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