Kristi Noem (R) et la bataille des sondages
A voir l'acharnement avec lequel chaque sondage "défavorable" est immédiatement contesté, il y a matière à se demander si désormais les candidats pensent que les électeurs ne votent plus pour un candidat donné ... perdant dans les sondages ?
Dans les campagnes électorales américaines, le sondage est devenu le véritable 1er tour d'une campagne électorale. Pour 3 facteurs. 1) La place de l'argent est plus forte que jamais. Or les donateurs ne financent pas la défaite. Etre donné perdant dans un sondage, c'est se voir fermer les robinets des donations. 2) Il y a une proportion de plus en plus élevée de deux catégories : les radicalisés et les suiveurs. Les radicalisés votent coûte que coûte. En revanche, les suiveurs votent en fonction du gagnant probable. Ils accompagnent le mouvement. Ils vont au secours de la ... victoire. 3) Les cycles systémiques s'imposent progressivement. Par des dynamiques positives comme par des dynamiques négatives.
Ces trois facteurs expliquent les batailles sur les sondages. Dans le Dakota du Sud, Kristi Noem vient d'être donnée devancée par Marty Jackley. Son équipe de campagne conteste avec virulence les bases techniques des sondés : le nombre élevé de personnes déclarées "indépendantes" ou même "démocrates", c'est à dire de personnes qui, par définition, ne voteront pas lors de la primaire républicaine du 5 juin puisque cette primaire est réservée aux ... Républicains.
Pour Kristi Noem, ce qui est le plus inquiétant, c'est qu'elle ne parvient pas à sécuriser de façon constante une avance. Ce constat c'est généralement un signe de fragilité bien au-delà des scores d'un simple sondage. C'est la preuve que l'électorat hésite. L'effet yoyo est toujours un marqueur inquiétant. Une compétition serrée totalement inattendue il y a une dizaine de mois. Jusqu'au 5 juin, le suspens semble vouloir durer.