La quadrature des classes ou le livre de chevet des candidats aux municipales 2020

Une élection, c'est d'abord un rapport de forces entre des courants sociologiques. Pendant des années Francoscopie délivrait les bons chiffres à méditer. Là, avec cet ouvrage "la quadrature des classes" de Thibault Muzergues, les candidats aux municipales 2020 ont leur livre de chevet.

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Thibault Muzergues travaille pour le Bureau Europe de l’International Republican Institute, une ONG américaine qui promeut la démocratie dans le monde. Ancien fundraiser et consultant en communication, il avait auparavant travaillé pour les Conservateurs en Grande Bretagne ainsi que l’UMP en France, et a notamment contribué à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

Qu'indique cet ouvrage pour l'essentiel ? Il faut désormais tenir compte des 4 classes qui redéfinissent l’espace démocratique :
- La classe créative urbaine et libérale ;
- La classe moyenne provinciale ;
- La nouvelle minorité blanche ouvrière ;
- Les millénials.

Le livre montre comment ces classes sociales ont défini les nouveaux clivages de la politique post-crise financière. Sur le plan français, deux ouvrages récents ont également mis en relief des clivages nouveaux essentiels. Deux ouvrages de Christophe Guilluy : le crépuscule de la France d'en haut et la France périphérique.

Ces ouvrages mettent en relief des tendances fortes qui changent la donne classique. Dans les démocraties modernes, les accidents électoraux n'existent pas. Il s'agit seulement de la révélation de tendances de fond que la classe politico-médiatique sortante se refusait de considérer. Mais ces tendances portent les résultats électoraux de demain.

C'est comme la victoire de Donald Trump en 2016 quand la classe médiatique condamnait le "clown" qui est aujourd'hui à la ... Maison Blanche. Le discours comme les postures de Donald Trump représentaient une offre répondant une réelle demande. Tant que des réalités feront l'objet de dénis divers, les surprises seront aux rendez-vous d'élections car dans une démocratie l'opinion a toujours raison.

  • Publié le 8 juillet 2018

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