Robert Kennedy et les Rencontres de la photographie d'Arles

  • Robert Kennedy
  • Arles
  • 1968

Les Rencontres de la photographie d’Arles se penchent sur 1968, «l’année qui a changé le monde», avec notamment un éclairage sur la révolte étudiante de mai 1968 à Paris, vue côté police, et un retour sur l’assassinat de Robert Kennedy aux Etats-Unis.

Robert Kennedy

En France, les 50 ans de Mai 68 ont été un bide. Les émissions sur ce thème ont toutes eu des gamelles d'audiences. Et pourtant, 1968 a structuré bien au-delà d'une année de calendrier.

Chacun garde des images fortes :
- les barricades où la jeunesse s’exprime avec conviction,
- des formules qui promettent une «autre vie»,
- cette fusion des classes qui donne le sentiment que la révolution est au coin de la rue en permettant à chacun de «prendre ses désirs pour des réalités».

Au-delà des clichés, l’esprit de 1968, c’est d’abord l’aspiration à la liberté. Cette aspiration a d’ailleurs largement dépassé le territoire Français comme le seul rapport politique de forces. Elle a contaminé la Tchécoslovaquie, les Noirs aux Etats-Unis, la Pologne, Berlin … Elle a concerné certes un nouveau rapport de pouvoir mais aussi et bien au-delà dans les relations familiales, sexuelles, culturelles... Par cette force, 1968 est une indiscutable référence. Une référence pour ceux qui veulent célébrer cette avancée comme pour ceux qui veulent liquider cette période.

C’est le repère historique d’un temps nouveau : celui de l’affirmation. C’est la naissance de la société moderne. Une société qui ne peut plus vivre l’autorité avec le simple recours de la contrainte par la force. C’est pourquoi, le slogan qui a probablement le plus marqué les esprits est celui «il est interdit d’interdire». Ce slogan est probablement la meilleure synthèse de l’esprit initial de 1968.

C'est un excellent choix que d'avoir associé Robert Kennedy à cette année y compris lorsqu'elle est célébrée en France. Parce que Robert Kenedy est aussi le symbole d'un leader politique dont les discours marquaient une réelle rupture sur des enjeux clefs de société et avec un contenu retrouvant le souffle de 1968. Une belle exposition.

THE TRAIN, LE DERNIER VOYAGE DE ROBERT F. KENNEDY
PAUL FUSCO, REIN JELLE TERPSTRA & PHILIPPE PARRENO
ATELIER DES FORGES
2 JUILLET - 23 SEPTEMBRE

10H00 - 19H30

14 EUROS

  • Publié le 14 juillet 2018

Partagez cet article :

Exprimez votre avis :