Donald Trump sauvé par la dialectique des peurs et des colères ?
Un frémissement incontestable se produit actuellement dans l'opinion publique américaine. La dialectique de Donald Trump trouve échos auprès des électeurs Républicains. La peur et la colère sont en passe de gagner les élections intermédiaires de novembre 2018.
Il existe bien un "phénomène Trump". Et les élections intermédiaires de novembre 2018 peuvent le démontrer de façon spectaculaire. 4 rappels techniques s'imposent : 1) Des élections intermédiaires sont classiquement défavorables au Président en exercice. 2) Dans ce contexte "historique", Donald Trump semblait voué à un échec lui aussi "historique", la sanction du style Trump. 3) Mais comme toujours aussi, les élections américaines se jouent dans les derniers jours et tout particulièrement dans les derniers jours. 4) Or dans ces derniers jours que fait Donald Trump ? Il reste fidèle à sa campagne 2016 : agiter les peurs et les colères. Les peurs : une se détache :"si les Démocrates sont majoritaires au Congrès, c'est la paralysie de Washington". Et cet argument fonctionne. Il a toujours fonctionné. Et d'ailleurs fonctionné au profit du Président en poste. L'exemple le plus fort a été la présidence de Bill Clinton. Pour ce qui concerne les colères, Donald Trump alimente les colères contre la terre entière. Et comme en 2016 il joue la partition du "seul contre tous". Et dans ces moments là, le caractère punchy de Donald Trump plait à son électorat. Les primaires avaient démontré que s'opposer à Donald Trump au sein du Parti Républicain, c'était l'échec assuré. Maintenant, si Donald Trump résiste lors des élections du 6 novembre, il n'y aura aucun espace possible pour d'autres profils Républicains sur la route de 2020. C'est ce qui commence à se profiler depuis quelques jours surtout avec la victoire pour la désignation à la Cour Suprême...