Joe Biden et la reproduction de la campagne 2016

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Les sondages se suivent et montrent un Parti Démocrate prêt à revivre l'épisode 2016 avec alors le choc Clinton / Sanders. En effet, qu'indiquent les sondages à ce jour ?

Joe Biden in Manchester

1) Les chiffres des derniers sondages d'intentions de votes au sein des militants Démocrates : Joe Biden : 26 %, Bernie Sanders : 19 %, Beto O'Rourke : 8 %, Elizabeth Warren : 5 % au même niveau que Kamala Harris.

Ce qui signifie concrètement un socle des modérés à 31 % (Biden + Harris) face à un socle des radicaux à 32 % (Sanders, O'Rourke, Warren). C'est à l'identique le choc de 2016 avec les modérés derrière Clinton et les radicaux derrière Sanders.

2) Ce rapport quasi-égal des deux composantes entraîne trois conséquences pratiques :

a) il force au regroupement accéléré des candidatures de chaque option car l'éparpillement c'est la défaite,

b) il aiguise les compétitions. Tant que la victoire est incertaine, chaque camp lance toutes ses forces dans la compétition,

3) plus la compétition est vive, plus les cicatrices demandent du temps. Le Parti Démocrate est confronté à un sérieux problème.

Parce que les Indépendants nécessaires pour sa victoire risquent d'être inquiets face aux demandes des radicaux. Si les radicaux gagnent, une évasion importante des modérés est possible si le bilan de Trump est bon tout particulièrement en matière d'économie car les Républicains agiteront le "chiffon rouge" de la peur. Si les modérés gagnent, quelles concessions devront-ils faire pour ne pas démobiliser les radicaux ? Sérieuses et difficiles questions. La tenaille de 2016 est toujours là, probablement plus forte que jamais car les radicaux ont gagné du terrain.

  • Publié le 17 novembre 2018

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