Grenoble : décès de Pierre Gascon : un homme libre qui a toujours été réconcilié avec la vie

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Grenoble, ville Compagnon de la Libération, vient de perdre un grand Résistant : Pierre Gascon. Pour bien comprendre les épreuves considérables qu'il a pu rencontrer, il faut repenser à l'immensité de sa joie lorsqu'il célébrait en 1985 le 40 ème anniversaire de la victoire (8 mai 1945).

Pierre Gascon

En mai 1985, Pierre Gascon est 1er Adjoint au Maire de Grenoble, Alain Carignon. Robert Filippi, délégué aux Anciens Combattants, a préparé avec lui des cérémonies hors du commun. D'abord avec des écoliers qui vont assister à une remarquable cérémonie devant le monument des Diables Bleus. Puis, le 11 mai 1985, la remise des prix aux élèves qui ont participé au concours "comment voyez-vous Grenoble le 22 août 1944 ?". Au cours de cette année 1985, Pierre Gascon a surveillé attentivement tous les monuments rénovés : monument de la Déportation, stèle du Dr Valois, Monument des Fusillés, Carré militaire du cimetière St Roch ...

Dans ces circonstances, Pierre Gascon consentait à évoquer ses souvenirs. Ceux d'un homme qui a toujours combattu pour la Liberté et pour le respect d'autrui. Comme 1er Adjoint au Maire de Grenoble chargé du Personnel, que de fonctionnaires territoriaux ont été touchés par son sens de l'écoute, du dialogue et la volonté de comprendre autrui. Plusieurs années plus tard, il était possible de rencontrer des personnels municipaux évoquant des anecdotes émouvantes à son sujet.

Les grenoblois garderont aussi le souvenir d'un couple uni, se promenant dans les rues de Grenoble en se tenant la main avec son épouse toujours à ses côtés, dégageant une solidarité et une harmonie exemplaires. La douceur de son épouse. La grande stature de Pierre Gascon, solide, toujours courtois, passionné par la vie publique et les grands dossiers d'une ville qu'il aimait profondément.

Pierre Gascon a connu des épreuves. Nombreuses. Souvent lourdes. Elles auraient pu donner naissance à de l'amertume tant certaines ont été injustes. Mais il a toujours été réconcilié avec la vie. La vie positive faite d'optimisme, d'humilité et de confiance dans la nature humaine.

Avec lui, une page de l'Histoire de Grenoble se tourne. Avec tristesse.

Denis Bonzy

Pierre Gascon

  • Publié le 13 février 2019

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