2020 : et si George Clooney se déclarait candidat ...

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Et si le silence de Barack Obama s'expliquait par la mise en réserve d'un joker : George Clooney ? Pour le moment, le Parti Démocrate fonctionne à l'envers de ses fondamentaux pour les victoires.

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Chacun des deux partis a ses fondamentaux. Pour les Républicains, le bon candidat est d'âge mûr, ayant eu une réussite matérielle et doté d'une solide réputation de bon gestionnaire et de défenseur déterminé des intérêts militaires. Expérience, économie et défense sont les socles d'un bon candidat aux yeux des Républicains.

Pour les Démocrates, le profil est très différent. Jeunesse, solidarités et capacités à défendre des valeurs morales sont les atouts du bon candidat démocrate : JFK, Bill Clinton, Al Gore, Barack Obama.

C'est dire combien aujourd'hui le Parti démocrate est entré dans des eaux atypiques surtout avec la candidature de Mike Bloomberg, milliardaire battant les records de dépenses pour la simple annonce de candidature.

Du temps d'Obama, Clooney était un familier de la Maison Blanche.



En 2004, le père de G. Clooney a été candidat démocrate à la Chambre des Représentants dans une circonscription du Kentucky. Il a plafonné à 44 % des voix dans une démocratie très conservatrice.

George Clooney s’était peu impliqué dans la campagne de son père. Il avait certes participé à quelques réunions, probablement l’avait aidé financièrement puis s’était rangé à l’avis unanime que sa popularité devait faire la différence.

Force est de constater qu’après cette « défaite familiale », George Clooney a changé de rythme quant à son implication dans la vie politique. Un changement tel que désormais la politique semble guider l’ensemble de ses actions.

Il reçoit un prix et le voilà qui se sert de la tribune pour multiplier les déclarations anti-Bush.

Né le 6 mai 1961 à Lexington (Kentucky), George Clooney incarne désormais trois symboles.

D’abord, celui de la réussite grâce à une série télévisée internationalement célèbre : Urgences. Le Dr Doug Ross qu’il incarne a lancé la série vers les sommets.

Ensuite, avec sa société Section Eight, il représente le cinéma indépendant capable de produire des films à thèmes à l’écart du processus commercial classique. Des films à thèmes qui, à leur tour, vont sur des terrains délibérément exposés politiquement. Dans « Good night and good luck » il raconte le combat contre McCarthy. Avec « Syriana », il s’attaque au sujet du trafic d’armes…

Enfin, à l’exemple de son combat pour le Darfour, il représente les « acteurs engagés ».



Pendant longtemps, par leur popularité, les vedettes d’Hollywood étaient considérées comme des personnages emblématiques susceptibles de peser sur une élection. Hollywood avait vécu sa consécration suprême avec l’accession de Ronald Reagan à la l’engagement d’acteurs vedettes était devenu un enjeu majeur pour construire une popularité, booster des soirées de collectes de fond et contribuer directement au financement d’opérations grâce à leur puissance financière hors du commun. Warren Beatty, Jane Fonda pour les démocrates ou Bruce Willis et Arnold Schwarzenegger (M. Sport sous la Présidence de Bush Père) étaient les plus exposés.

Puis avec le 11 septembre, un « politiquement correct » s’est imposé fondant les producteurs dans une réelle discipline. Il ne pouvait plus être question de « diviser » un pays « en état de guerre ». Bien davantage les engagements républicains de certains gros actionnaires pouvaient même conduire à des mesures quasi officielles de rétorsions ou de mise à l’écart de telle ou telle vedette s’émancipant excessivement de ce politiquement correct.

Loin d’accepter un tel climat, George Clooney est devenu le symbole du non politiquement et non commercialement correct. Ses déclarations contre la guerre d’Irak sont devenues des références. Ses mises en cause de GW Bush et de D. Rumsfeld ne se comptent plus.

Il est presque sur le point d’inverser la tendance en devenant un citoyen engagé qui passe des messages par ses films davantage qu’un homme de cinéma passant des messages de citoyens de façon incidente à l’occasion de la promotion de ses films.

Depuis son mariage, il est assagi.



Il serait le joker de Barack Obama dans la présidentielle 2020. Si Trump est un danger aussi fort que celui annoncé, comment rester à l'écart ?

  • Publié le 25 novembre 2019

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