Nancy Pelosi ou la responsabilité de la défaite
Nancy Pelosi est très exposée à des critiques vives. La procédure de destitution a été un couac magistral.
Nancy Pelosi est élue d’un district très à gauche du pays tout en étant l’une des plus grosses fortunes du Congrès. Elle est classée parmi les 10 plus grosses fortunes du Congrès Américain.
Au sein de la Chambre des Représentants, elle a défendu des positions particulièrement progressistes :
- elle a voté contre la résolution autorisant le Président Bush à entrer en guerre en Irak,
- elle a voté contre les baisses d’impôts,
- elle soutient le droit à l’avortement,
…
Elle a contribué à définir les nouvelles priorités du Parti Démocrate avec des avancées significatives en matière sociale et de couverture santé.
La nouvelle majorité démocrate à la Chambre des Représentants, avec Nancy Pelosi parmi ses plus fortes figures emblématiques, était attendue sur des dossiers très difficiles à gérer dans le détail après les faciles effets d’annonces.
Le premier dossier concerne l’assainissement des « mœurs de Washington ». C’est l’ensemble de la vie politique fédérale qui est à réformer dont la place du lobbying. Là aussi, c’est dire l’importance de la réforme.
L'autre enjeu consiste à conduire toutes ces réformes dans un climat de popularité stabilisée afin que le candidat démocrate à la présidentielle de 2020 puisse bénéficier d’une vraie rampe de lancement. Or, sur ce volet, l'échec est considérable.
Nancy Pelosi commence à être très exposée et la contestation ouverte de ses méthodes deviendra une « soupape de sécurité ». Une période très incertaine est manifestement ouverte pour elle.