Jeremy Grantham et les bulles qui peuvent exploser à tout moment

  • Jeremy Grantham

La Bourse s'annonce très mouvementée dans les prochaines semaines avec des annonces qui, de façon systémique, vont créer une spirale d'effets yoyo.

Fortune Brainstorm E 2016

Jeremy Gratham a identifié des bulles qui "peuvent éclater à tout moment". Des déclarations de ce type précarisent beaucoup les marchés surtout émanant d'un analyste aussi reconnu. Les inquiétudes sont triples pour l'essentiel. 1) Des segments entiers du commerce traditionnel vivent une crise sans précédent. 2) Les économies dites "locomotives" sont impactées par la Cavid-19 de façon forte et avec des hypothèses de rebond. 3) Des Etats portent désormais des dettes publiques dans des proportions inédites. Prenons l'exemple de la France.

De façon stupéfiante avec la Covid-19 s’est installée une quasi addiction à la dette au niveau de l’Etat comme si s’endetter c’était bien … gérer. D’ailleurs, lors des récents débats européens, les pays qui s’opposaient à une dette trop élevée était baptisés par les médias les “pays radins” et non pas les “pays bons gestionnaires”.

Sur le plan national, la dette a connu l’évolution suivante face au PIB :

1980 : 20,0 %,

1990 : 38,0 %,

2000 : 60,0 %,

2010 : 81,6 %,

2019 : 100,1 %,

Fin 2020, il s’agira de 120 % du PIB.

L’accroissement a donc été très régulier, passant d’un peu plus de 30 milliards d’euros par an pour la période 1980-1990, à 50 milliards au cours de la décennie suivante, pour en arriver ces dernières années à une moyenne de 85,5 milliards par an.

Qui accompagne la France dans ce triste classement : la Grèce, le Liban, l’Italie et le Portugal (en mettant de côté la situation particulière du Japon). Une compagnie qui mérite de susciter la réflexion. Ces Etats sont désormais à la merci des marchés. Les taux d'intérêts rebondissent et leurs dettes explosent dans des proportions insupportables.

Tous ces faits conduisent les marchés à rapidement mobiliser les moindres mouvements à la hausse. Donc tirer à la baisse par contraste entre l'offre et la demande. Une période très mouvementée est engagée.

  • Publié le 12 août 2020

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