Peter Thiel et les marchés à faire ... naître

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Palantir trouve son rythme de croisière en bourse. Une nouvelle opération qui s'annonce comme une réussite magistrale pour Peter Thiel.

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Palantir revient à des cours plus prometteurs. Peter Thiel (l'un des actionnaires historiques de Palantir) est l'un des investisseurs les plus pertinents depuis plusieurs années en se spécialisant sur le créneau des entreprises de disruption : celles qui sont susceptibles de créer un nouveau marché : les marchés à faire naître.

Avec Facebook en 2004, il a investi 500 000 dollars. Avec l'introduction en Bourse de Facebook (2012), entre ses cessions dès la cotation et celles à la fin du lock-up (délai de blocage), il parait avéré qu'il a vendu 20 millions d'actions sur les 26 millions qu'il détenait. Il aurait vendu à une moyenne de 20 dollars. Il a récupéré 400 millions de dollars ! Et l'intéressé procède toujours de la même manière. Le nominal est fixé très bas. Ce qui assure une très grande volatilité du titre et notamment par l'accès au grand public. La volatilité permet de multiplier les échanges (offres / demandes) sans trop plomber le cours par des cessions des actionnaires historiques.

Au début, dès que les actionnaires historiques peuvent commencer à céder, ils cèdent massivement, ce qui ponctuellement tire le titre à la baisse. Les actionnaires historiques capitalisent alors leurs placements et le système s'auto-alimente ainsi pour de prochaines "aventures" d'entreprises. Il y a des échecs bien sûr dans les placements de base. Mais la rentabilité des réussites les compense très largement.

Tant que l'accès à la Bourse en France ne visera pas une telle perspective, le devenir des start-ups restera très prisonnier des banques institutionnelles, très "frigides". Les "aventures" se vivront donc ailleurs en conséquence. Dommage pour les jeunes entrepreneurs français qui pourraient décider de rester en France et créer des emplois en France. C'est un frein considérable pour des entreprises émergentes à perspectives internationales.

  • Publié le 9 octobre 2020

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