Bâle (Suisse) : référendum sur l'expérimentation animale

  • Denis Bonzy
  • Medium

L’être humain comme l’arbre a besoin de racines. Les racines sont celles de l’enfance, de l’éducation, de l’expérience. Ces racines doivent forger du courage. Le courage, c’est s’affirmer et s’engager. Mais le courage a souvent pour obstacle : la soumission aux usages, aux habitudes, à la loi du grand nombre : faire comme les autres. Penser comme les autres. S’habiller comme les autres. Parler comme les autres …

Sur de telles bases de dépendances, on ne devient jamais qui ont est pour de vrai. Pour devenir ce que l’on est, il faut d’abord faire un effort par soi-même. Mais il faut aussi des alliés. Solides. Désintéressés. Durables. A côté de quelques rares personnes qui sont les chances des rencontres d’une existence, les animaux sont ces alliés. Un livre en rappelle tous les atouts : “quand les animaux nous font du bien”.

#varces

Ce livre qui vient de sortir met en relief toutes les chances de cette belle complicité où l’être humain à tant à apprendre des animaux. Ceux qui ne prennent pas le temps de s’ouvrir aux animaux passeront à côté de l’essentiel. Le mépris des animaux, c’est le socle de la méprise. Et cette méprise existe encore trop souvent. D’où des comportements peu dignes. Heureusement, il y a des engagés qui ont encore le sens des progrès nécessaires.

Le 13 février 2022, à Bâle, un référendum a lieu sur des restrictions à apporter à l’expérimentation animale. Les sondages sont serrés. Ce référendum est sur un objet passionnant. Les négatifs voient dans la restriction à l’expérimentation animale un frein à la recherche médicale. Les positifs y voient un moteur grâce alors à la recherche d’alternatives qui vont servir la recherche médicale.

Comment des progrès collectifs immenses sont-ils intervenus par le passé ? En ouvrant des alternatives. Tant d’évidences qui s’imposent aujourd’hui sont nées d’alternatives. Pourquoi voter alors que les monarchies existaient ? Pourquoi chercher à faire la paix alors que les guerres rythmaient le monde ? Et la liste pourrait durer longtemps. La réponse : parce qu’à un moment donné, le respect de l’autre a ouvert une alternative.

A quel titre, les animaux ne mériteraient-ils pas ce respect là à leur tour ? Bonne chance aux partisans du respect des animaux le 13 février 2022.

C’est une belle étape collective qu’ils peuvent ouvrir.

Denis Bonzy

Tribune publiée sur la plateforme américaine de contenus :Medium.

  • Publié le 22 janvier 2022

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