Un colloque européen sur les deux directives CSRD et CSDD

  • Jerome Ripoll
  • Medef
  • Emmanuel Macron
  • Guy Lacroix
  • Aema Groupe
  • Eric Campion

Le 26 avril 2024 a eu lieu, en salle Colbert à l'Assemblée Nationale, le premier colloque européen sur les 2 directives CSRD et CSDD, soit deux jours après le vote du parlement Européen sur la directive CSDD plus connue en France sous la loi 2017 du devoir de vigilance.

Colloque J Ripoll 1

Ce colloque européen placé sous le haut patronage de Monsieur Emmanuel Macron Président de la République était organisé par Eric Campion, président de PANEUROPE France et Jérôme Ripoll , vice-président de l’ANDV.

Ils ont su mobiliser plus de 300 personnes, grandes entreprises donneuses d’ordres du CAC 40, délégations des pays européens, personnalités du monde économique et politique.

De nombreux partenaires étaient associés à cette manifestation comme le MEDEF, Aéma Groupe, la CFE-CGC…

Colloque J Ripoll 2


Ce colloque était articulé autour de 9 tables rondes avec des intervenants aussi prestigieux que Cecile Boriaud, directrice juridique du groupe Aema, Emmanuel Pitron, directeur général de l’ADIT, Sandrine Gaudin, Vice-gouverneur the Council of Europe Development Bank, Eric de Riedmatten, journaliste économique à Cnews, et de nombreuses personnalités des commissions Européennes (Lucrezia Busa, Maco La Marca, Dubavka Suica…).

Il en ressort, unanimement, que ces deux directives, CSRD et CSDD sont des atouts pour les entreprises.

En effet, pour l’une, la CSRD va permettre aux entreprises d’harmoniser et d’améliorer la qualité des informations ESG au niveau Européen.

Pour l’autre, la CSDD va permettre aux entreprises de disposer d’une sécurité juridique et des conditions de concurrence équitable vis-à-vis des pays tiers.

En effet et plus précisément sur la directive CSDD, (directive votée au Parlement le 24 avril) les entreprises françaises et européennes pourront continuer de faire travailler des fournisseurs et sous-traitants de pays tiers, comme l’Asie par exemple, si ces derniers respectent les obligations sur les droits humains et environnementaux édictées par cette directive.

Il semblerait, aussi que la directive CSDD va avoir plusieurs impacts sur l'économie.

Le 1er impact est de lutter contre la concurrence environnementale et sociale déloyale des entreprises pays tiers (ne serait-ce pas la réponse à la politique des bas prix et à la main d’œuvre bon marché ?).

Le 2ème impact est de sécuriser les parcours des fournisseurs et sous-traitants français et européens des grandes entreprises donneuses d’ordres ( ne serait-ce pas le début d’une réindustrialisation tant attendue ?).

Ces deux impacts majeurs vont avoir comme conséquences de :
 Renforcer l’attractivité des emplois auprès des jeunes générations
 Favoriser la réindustrialisation au sein de l’UE tout en revitalisant nos territoires ;

Enfin, selon les experts, il me parait vital que nous puissions implémenter dans les bilans des entreprises un « EBITDA » social et environnemental qui permettrait aux entreprises de se différencier des pays tiers dans le cadre de leur valorisation et qui répondra à l’ISR.

Pour certains, cet EBITDA Social et Environnemental sera la future étapes.

Enfin, pour Guy Lacroix, président d’ANDV et les experts présents, « nous devons avoir le courage politique d’imposer nos normes européennes, de transposer vite la directive CSDD en droit Français pour préserver nos intérêts économiques, si non les USA et la Chine oseront imposer leurs normes à nos entreprises ».

Dossier passionnant qui ouvre la page d’un nouveau monde économique.

Colloque J Ripoll

  • Publié le 29 avril 2024

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