John McCain va-t-il trop loin dans la campagne négative ?
Après avoir comparé Barack Obama à des vedettes du show biz, c'est au tour de Moïse d'être appelé comme "référence". Si la palette a le mérite de la diversité, il faut quand même s'interroger sur les limites éventuelles à cette campagne.
Parmi toutes les attaques de McCain, la plus redoutable a été celle du reproche selon lequel le candidat démocrate jouerait "une carte raciale".
Sous une présentation positive supposée neutre, c'est la façon la plus habile pour réveiller un vieux et grave travers de la société Américaine.
Comment interpréter cette situation ?
Depuis la bataille Reagan / Mondale, toute la culture de l'appareil républicain est qu'une campagne ne se gagne pas, elle se perd.
Il faut donc être celui qui fait perdre l'autre candidat et ... la victoire se récupère alors.
C'est une culture qui a imprégné jusqu'aux responsables des comités locaux : l'élimination.
La violence des attaques pour éliminer pose toujours une question : peut-il y avoir un seuil qui, franchi, produirait un effet boomerang ?
A ce jour, ce seuil n'a toujours pas été atteint. Et pourtant, lors des dernières élections de 2006, une nouvelle escalade sérieuse était intervenue.
En 2008, un nouveau seuil sera franchi. Jusqu'où ? La question est toujours posée.