Ségolène Royal prend les banquiers dans le colimateur
L'élection probable d'Obama aux USA mardi va changer la donne internationale. Le temps de la domination des marchés est terminé du moins à court terme. En France, Ségolène Royal est celle qui a le mieux pris cette tendance.
Le dossier de la retraite dorée des dirigeants de la Caisse d'Epargne va encore creuser le fossé entre l'opinion et les banquiers.
L'élite financière n'est jamais coupable ni responsable.
Bien davantage, elle continue la pratique des parachutes dorés dans la plus grande hypocrisie et alors même que le pouvoir présidentiel appelle au "contrat moral".
Des situations de ce type ne peuvent qu'ulcérer l'opinion qui, à l'exemple des Etats-Unis, voit monter sa volonté de sanction.
La leader socialiste a raison de porter le fer contre les banquiers et contre la grande distribution qui sont des groupes émancipés de tout contrôle du pouvoir politique.
Une nouvelle ligne de fracture commence à prendre corps dans l'opinion publique entre les "puissants et les faibles".
C'est cette ligne de fracture qui emporte le parti Républicain aux USA dans des conditions historiques.
Sur le terrain, des équipes locales du Parti Républicain ont leurs bureaux fermés depuis la mi-septembre, c'est dire le niveau de mobilisation dans la dernière ligne droite.