Barack Obama ou les faux habits des idées reçues
La victoire de Barack Obama est souvent interprêtée à l'aide d'idées reçues dont il importe de se méfier.
Il a souvent été question de l'handicap du facteur racial. Ce facteur a été "la nouvelle frontière" qui est devenue la cause de nombreux engagements encore plus forts.
Il a été question de "la puissance de l'argent". Sa vraie force a d'abord résidé dans la puissance des moyens humains avec une armée de bénévoles.
Il a été question de l'engagement des médias. C'est probablement le média du plus grand nombre Internet qui a été le support le plus influent.
Il a été question d'une victoire des noirs. C'est d'abord la classe moyenne blanche qui a choisi le changement.
Il a été question de l'élection marquée par la crise financière. Ce fut d'abord l'élection d'un nouvel humanisme avec le retour en force du social et de la solidarité.
Il a été question du charisme d'un candidat. C'est d'abord une vague de fond qui traverse un pays dont l'opinion veut tourner la page de l'administration Bush.
Il est question de la victoire d'Obama. Or, sans limiter l'immensité de ses mérites, c'est d'abord la défaite d'un parti Républicain incapable de se moderniser, de faire éclore une nouvelle génération, de nouvelles idées, de nouveaux enjeux collectifs.
Ces défis sont les véritables enjeux du scrutin du 4 novembre 2008 et encore davantage ceux des jours d'après.