Ségolène Royal a gagné le Congrès de Reims

  • Segolene Royal
  • Francois Hollande
  • Ps
  • Bertrand Delanoe

Ségolène Royal est dans une logique de rapport direct à l'opinion. Dès qu'elle est arrivée en tête du vote des militants, elle avait gagné le Congrès.

Les primaires font naître une dynamique incontournable. Cette démocratie directe donne un vainqueur.

Si ce vainqueur ne se retrouve pas ensuite en première place, il devient privé de son succès aux yeux de l'opinion.

Aujourd'hui, Ségolène Royal a gagné le Congrès de Reims.

Soit elle devient Premier Secrétaire et prend en main l'appareil du PS, ce que l'opinion considérera comme naturel.

Soit elle est privée de cette fonction par le jeu d'alliances diverses et elle deviendra la victime du Congrès contre le choix des militants.

La logique des primaires doit être acceptée.

C'est la fin d'une organisation autoritaire et centralisée du système politique français.

La crise a entraîné la faillite d'une forme d'élitisme qui voulait que les plus capables soient toujours en haut de l'échelle et qu'ils puissent ainsi " guider " ceux d'en bas dans la direction souhaitée. Cet état d'esprit là est révolu. Cette conception un peu mystique est terminée. Ce " modèle "reposait sur une forme de méritocratie supposant que les plus doués sur le plan intellectuel soient les plus capables d'exercer le pouvoir. Non seulement, il n'y a plus d'élite reconnue et acceptée mais encore l'appartenance aux " cercles parisiens " est en passe de devenir une " tâche " à l'exemple de la seule mention de Washington dans la vie politique américaine.

Sa victoire aux primaires a été actée par l'opinion publique.

Ceux qui refusent de regarder cette réalité en face deviennent de fait des "mauvais perdants" et leurs alliances sont perçue comme des manoeuvres contre le cours de la démocratie interne.

Avec les primaires, les alliances sont à conclure avant le scrutin et non plus après.

  • Publié le 14 novembre 2008

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